©Manon Labrecque, moulin à prières

L’origine d’un mouvement de Manon Labrecque, exposition du 1 er avril au 2 mai à AXENÉO7

L’exposition réunit cinq installations inédites. Manon Labrecque poursuit son exploration de thèmes qui lui sont chers : le mouvement et ce qui en découle, comme l’animation, le ralentissement, l’arrêt ; la question du double ; le mutisme d’un corps ; la relation entre le toucher et le regard ; la prégnance d’un souvenir ; le présent ; l’expérience. Une figure est au centre de toutes les œuvres. Le visiteur découvre un corps, des fragments du corps d’une femme ; celle-ci retient un mouvement, relance une action, observe, dessine, s’estompe. Elle pense son ombre et l’apprivoise.

L’artiste a conçu apprentissage et touchée, deux installations vidéo qui entretiennent un lien étroit avec une image en mouvement projetée et une image fixe dessinée, dans un rapport d’échelle vertigineux. L’œuvre dessous ma chair rouge repose sur un face à face entre deux projections – deux temps d’un visage qui semble se dissoudre sous nos yeux. L’installation cinétique et sonore, moulin à prières, invite le visiteur à circuler dans le mouvement, le son et les images fugaces. Un ensemble de dessins déposés sur des chevalets, les uns, offre sept images distinctes de corps et autant d’expériences où l’artiste, les yeux fermés, tente de se remémorer une sensation, une expérience. La quête d’une origine, d’une filiation – ce que, pour Manon Labrecque, j’aime associer au terme généalogie – s’affirme clairement avec ce groupe d’œuvres récentes.

Depuis Les témoins, exposition présentée en 2003 à la Galerie de l’UQAM, L’origine d’un mouvement, accueillie dans les trois salles d’AXENÉO7, est, à ce jour, le projet le plus ambitieux de l’artiste.

Nicole Gingras, commissaire
 

 
 
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