L’idée du commun d’Anne-Marie Ouellet, vernissage le jeudi 10 septembre à 17h30 à Espace Projet

L’idée du commun — Anne-Marie Ouellet
Présentée dans le cadre de la programmation estivale Aux alentours et en passant : art et design dans l’espace public

 

Projection du film Cuts make the country better d’Edith Brunette et François Lemieux suivie d’une discussion : jeudi 17 septembre 20 h 30 – sur la Place De Castelnau (à Espace Projet en cas de pluie)
Finissage et action performative dans l’espace public : samedi 3 octobre 14 h (plus de détails suivront)
 
Invitée par Espace Projet afin de questionner l’espace social, la situation particulière de l’organisme dans un quartier résidentiel ainsi que la création d’une nouvelle place publique, Anne-Marie Ouellet a pris ces perches comme ancrages afin de créer un projet qui tend plus vers la résidence de recherche que l’exposition. L’idée du commun créera un espace de réflexion évolutif sur la collectivité et le vivre ensemble. Dans une époque qui oscille entre un retour vers la communauté (partage des ressources, valorisation de la vie locale, multiplication des communautés – virtuelles et sociales) et un individualisme exacerbé (axé sur la performance, l’accomplissement et l’atteinte d’un confort et d’une sécurité matérielle), Anne-Marie Ouellet se demande comment cette tension s’articule à travers la communauté existante. Comment la communauté et l’individu s’influencent-ils mutuellement ? Comment cette idée de mise en commun influe-t-elle, tant sur le personnel que sur le collectif ? Concrètement, Ouellet procède de façon systématique par une collecte de données sur la Place De Castelnau, des interventions visuelles dans l’espace public et des recherches documentaires et historiques plus larges sur ces questions. En galerie, elle propose une visite active du spectateur qui est invité à consulter la documentation amassée et les données récoltées par le sondage, et à se prononcer afin de participer à cette réflexion. Une soupe populaire, une projection de film suivi d’une discussion, ainsi qu’une ou des actions performatives sont prévues.
 
Anne-Marie Ouellet vit et travaille à Montréal. Par sa pratique artistique multidisciplinaire, elle se penche sur des questions relatives aux normes qui régissent les usages et les comportements dans l’espace public et privé. Par l’élaboration et l’expérimentation de différents types de comportements, elle a mis en place des structures organisationnelles qui prenaient la forme d’interventions réalisées en collaboration avec des groupes de participants portant ses vêtements-uniformes dans l’espace urbain. Anne-Marie Ouellet s’intéresse aux notions de collectivité et d’individualisme, à la standardisation et la régimentation.
Titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2011), Anne-Marie Ouellet a exposé au Québec, notamment au centre d’art contemporain Optica, Montréal (2015), à la Maison des arts de Laval (2013), à la Galerie de l’UQAM, Montréal (2011), à la Manif d’art 4, Québec (2008) et au Musée Régional de Rimouski (2005). Elle a également participé à des événements et des résidences de créations au Québec (PRAXIS, Ste-Thérèse (2012) et DARE-DARE, Montréal (2012)), en France (FRAC/Alsace, Strasbourg (2006)) et en Allemagne (B_Tour Festival, Berlin (2013) et Oberweilt e.V., Stuttgart (2007)). www.anne-marieouellet.com
 
 
 
À propos de la projection :
 
Cuts Make the Country Better
François Lemieux et Edith Brunette
 
En 2011, le gouvernement des Pays-Bas annonçait des coupes drastiques dans le soutien public aux arts. Ce soutien avait été jusque-là l’un des plus respectés au monde, fondé sur un modèle similaire à celui que l’on retrouve au Canada.
En 2014, François Lemieux et Edith Brunette se sont rendus aux Pays-Bas pour y réaliser une série d’entrevues filmées avec des artistes et travailleurs culturels sur les circonstances et les effets de ces coupes : les raisons qui ont empêché le milieu artistique de contrer  ou même simplement de limiter  les coupes, les conséquences de cet échec, mais aussi les différentes initiatives politiques et artistiques nées de ces bouleversements.
Avec le film Cuts Make the Country Better, ils souhaitent provoquer une réflexion collective sur l’état des arts au Canada, l’organisation actuelle du milieu et notre capacité à réfléchir et à agir collectivement, à l’heure de remaniements majeurs et de coupes déjà amorcées dans le soutien public aux arts.
 
En anglais, avec sous-titres français. Une discussion suivra la projection.
 
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Edith Brunette conjugue pratique artistique et recherche théorique. L’une comme l’autre s’intéressent aux discours  notamment à ceux à l’œuvre dans le champ des arts , à ce qu’ils révèlent des forces et des jeux politiques à l’œuvre. Ses projets récents ont porté entre autres sur la vidéosurveillance (Caméraroman, 2011), sur la prise de parole en période de crise sociale (Consensus, 2012) et sur l’agentivité politique des artistes (Faut-il se couper la langue?, 2013; Cuts Make the Country Better, 2015, en collaboration avec François Lemieux). Ses projets ont notamment été présentés à la Galerie de l’UQAM, aux centres d’artistes Skol et articule (Montréal) et au Lieu (Québec). Elle a participé à plusieurs résidences de recherche au Québec (DARE-DARE, La Chambre blanche, Praxis), ainsi qu’au centre d’art contemporain art3 à Valence (France). Elle publie régulièrement des textes dans différentes revues et publications sur l’art.
 
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François Lemieux, dans sa recherche et sa pratique artistique, aborde la mise en récit d’expérimentations collectives. Il est titulaire d’un baccalauréat au programme d’études interdisciplinaires aux beaux-arts de l’Université Concordia et d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Son travail a été présenté lors d’expositions individuelles et collectives au Canada, au Musée d’Art Contemporain de Montréal, à la Galerie Leonard & Bina Ellen de l’Université Concordia et au Centre Banff. Il a également exposé au Springhill Institute de Birmingham, en Angleterre; aux galeries 1646 et Walden Affairs aux Pays-Bas; au Leipzig Kunstverein, à la galerie Blümen et au KW Berlin en Allemagne; à la Fabrica de Vapore à Milan et dans le cadre du programme de la Fondazione Antonio Ratti à Côme, en Italie. Il a également initié des projets collectifs dont We Left the Warm Stable and Entered the Latex Void de 2008 à 2010 et la publication Le Merle, Cahier sur les mots et les gestes, fondée en 2012. Il prend part à divers projets collectifs dont Entrepreneurs du Commun.
 
Suivez tous les événements via la page Facebook de Cuts Make the Country Better : https://www.facebook.com/cutsmakethecountrybetter
Edith Brunette tient à remercier le Conseil des arts du Canada son appui financier à la réalisation de ce projet.
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