LE JOUR ET LA NUIT
L’Espace urbain du Musée d’art de Joliette (lieu de diffusion temporaire situé au 110, place Bourget Nord, à Joliette) présentera, jusqu’au 27 avril, une programmation d’art vidéo offerte de jour et de soir.
Voyez les samedis et dimanches, de 13 h à 16 h, La main du rêve (2013) de Pascal Grandmaison. Une œuvre forte de qualité cinématographique qui montre, par « temporalité renversée », la réaction d’une nature mue par une action invisible. La fluidité des mouvements, la proximité du sujet, la finesse des détails, l’absence de narration, le caractère surréaliste de la bande sonore, tout comme la sensualité avec laquelle se dévoilent les éléments, plongent le spectateur pendant 45 minutes au cœur d’une nature en suspension qui transcende la réalité. Pascal Grandmaison est représenté par la galerie Eponyme, à Bordeau, la Jack Shainman Gallery, à New York, et la Galerie René Blouin, à Montréal.
Toujours dans le cadre de cette programmation, voyez les jeudi, de 19 h à 21 h, ainsi que les samedis et dimanches, de 13 h à 16 h, Les Eux, le plus récent projet de Jacynthe Carrier. La présentation regroupe une vidéo couleur de 7 min et l’une des six photographies du projet. Tournée au milieu d’un paysage anonyme, la vidéo met en scène un groupe d’individus entassés les uns sur les autres.Ces individus interagissent sans réserve. Ils se regardent, se respirent, se touchent, se pincent, se scrutent, s’explorent minutieusement à travers une narration entièrement composée de plans rapprochés, donnant au spectateur l’impression d’être lui-même au centre de cette étrange chorégraphie. Lauréate du prix Pierre-Ayot en 2012, Jacynthe Carrier est également présentée à l’Espace F jusqu’au 20 avril 2014, où elle tient une exposition solo consacrée à la série photo et vidéo Parcours.
Également proposé les jeudis, de 19 h à 21 h, Rotor et Maison, deux films d’animation réalisées en stop motion par l’artiste suisse Augustin Rebetez en collaboration avec Noé Cauderay. À la fois tragiques et comiques, parfois étourdissants, ces œuvres évoquent un étonnant « maelstrom d’humour cinglant », un monde chaotique, brutal, débridé et visuellement puissant qui traduit un grinçant regard sur la société. Augustin Rebetez et Noé Cauderay travaillent ensemble depuis 2009. À ce jour, leur collaboration aura donné lieu à trois expositions.