Pablo Rodriguez et Luc Fortin
18 février 2025
Le Devoir
La culture est le cœur de l’identité québécoise. Elle porte notre mémoire collective, tout en étant le reflet de qui nous sommes et en inspirant notre avenir. À un moment si critique dans la défense de notre identité et face à une incertitude économique croissante, les compressions faites par le gouvernement Legault viennent affaiblir toute l’industrie culturelle et ses artisans. Il est grand temps de changer d’approche. Un nouvel engagement politique envers la culture est nécessaire.
Tout d’abord, nous appuyons le Front commun pour les arts et croyons qu’il est impératif de répondre positivement à ses demandes, notamment, en augmentant et en pérennisant les budgets du Conseil des arts et des lettres du Québec. La prévisibilité du financement permettra de développer l’offre aux citoyens, de soutenir nos artistes de la relève et de faire rayonner nos talents au Québec, au Canada et à l’international.
Le secteur culturel représente 3,5 % du PIB québécois et 4 % des emplois qui, bien souvent, se trouvent dans les petits musées, festivals et salles de spectacle aux quatre coins du Québec. Investir en culture, c’est loin d’être une dépense frivole compte tenu de son effet multiplicateur sur l’économie et en recettes fiscales directes et indirectes.
Malgré cela, la précarité alarmante dans laquelle nos artistes professionnels évoluent mérite également qu’on défende une amélioration de leurs conditions de travail et de leur filet social, comme le demande la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Il s’agit là de contrer les inévitables périodes d’incertitude du métier, mais également de reconnaître le rôle fondamental des artistes au sein de notre société.
Il est aussi important de faciliter l’accès aux musées et arts vivants, de bonifier la présence et la découvrabilité de contenu québécois sur les plateformes numériques, ainsi que dans les diverses institutions de l’État. Pour tous, et partout sur le territoire.
Cela commence en outillant mieux nos enseignants pour l’intégration de l’éducation culturelle et en retirant tout obstacle à la participation de nos jeunes aux événements culturels. Ces limites à leur créativité et leur curiosité constituent un manquement à la responsabilité de l’État et auront des conséquences à long terme sur le renouvellement des publics.
Il est aussi primordial de permettre aux musées de jouer leurs rôles de transmission du patrimoine culturel, d’éducation et de diffusion de la culture. La récente décision du gouvernement d’abolir la gratuité universelle le premier dimanche de chaque mois dans les musées québécois, une mesure adoptée en 2018 sous un gouvernement libéral, est un recul important de la démocratisation de la culture.
En somme, il est crucial de renouveler les partenariats avec les acteurs du milieu, et c’est ce que nous proposerons. La culture renforce notre sentiment d’appartenance et notre identité, et enrichit notre qualité de vie. Ne la laissons pas s’appauvrir.
Lire la lettre sur le Devoir
Pablo Rodriguez et Luc Fortin
18 février 2025
Le Devoir
La culture est le cœur de l’identité québécoise. Elle porte notre mémoire collective, tout en étant le reflet de qui nous sommes et en inspirant notre avenir. À un moment si critique dans la défense de notre identité et face à une incertitude économique croissante, les compressions faites par le gouvernement Legault viennent affaiblir toute l’industrie culturelle et ses artisans. Il est grand temps de changer d’approche. Un nouvel engagement politique envers la culture est nécessaire.
Tout d’abord, nous appuyons le Front commun pour les arts et croyons qu’il est impératif de répondre positivement à ses demandes, notamment, en augmentant et en pérennisant les budgets du Conseil des arts et des lettres du Québec. La prévisibilité du financement permettra de développer l’offre aux citoyens, de soutenir nos artistes de la relève et de faire rayonner nos talents au Québec, au Canada et à l’international.
Le secteur culturel représente 3,5 % du PIB québécois et 4 % des emplois qui, bien souvent, se trouvent dans les petits musées, festivals et salles de spectacle aux quatre coins du Québec. Investir en culture, c’est loin d’être une dépense frivole compte tenu de son effet multiplicateur sur l’économie et en recettes fiscales directes et indirectes.
Malgré cela, la précarité alarmante dans laquelle nos artistes professionnels évoluent mérite également qu’on défende une amélioration de leurs conditions de travail et de leur filet social, comme le demande la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Il s’agit là de contrer les inévitables périodes d’incertitude du métier, mais également de reconnaître le rôle fondamental des artistes au sein de notre société.
Il est aussi important de faciliter l’accès aux musées et arts vivants, de bonifier la présence et la découvrabilité de contenu québécois sur les plateformes numériques, ainsi que dans les diverses institutions de l’État. Pour tous, et partout sur le territoire.
Cela commence en outillant mieux nos enseignants pour l’intégration de l’éducation culturelle et en retirant tout obstacle à la participation de nos jeunes aux événements culturels. Ces limites à leur créativité et leur curiosité constituent un manquement à la responsabilité de l’État et auront des conséquences à long terme sur le renouvellement des publics.
Il est aussi primordial de permettre aux musées de jouer leurs rôles de transmission du patrimoine culturel, d’éducation et de diffusion de la culture. La récente décision du gouvernement d’abolir la gratuité universelle le premier dimanche de chaque mois dans les musées québécois, une mesure adoptée en 2018 sous un gouvernement libéral, est un recul important de la démocratisation de la culture.
En somme, il est crucial de renouveler les partenariats avec les acteurs du milieu, et c’est ce que nous proposerons. La culture renforce notre sentiment d’appartenance et notre identité, et enrichit notre qualité de vie. Ne la laissons pas s’appauvrir.
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