Frédérique Ulman-Gagné et Mathieu Lévesque amorcent la production de murales dans le cadre de « Cartel. L’art public, vecteur de mouvement »

Intitulé Cartel. L’art public, vecteur de mouvement le projet participe à l’essor culturel et identitaire de Laval, ouvrant le paysage quotidien à l’art actuel. Par cette initiative majeure, la Ville de Laval lègue aux citoyens pour son 50^e anniversaire six œuvres d’art public qui entreront dans la collection municipale et deviendront des incontournables dans le paysage urbain pendant plusieurs années.

 

En plus de la création d’œuvres originales, grâce à une entente spécifique en matière de démocratisation de la culture octroyée par la CRÉ, les artistes de Cartel dirigeront durant tout l’été des ateliers de création. Ces ateliers seront réalisés avec des groupes de citoyens lavallois de différents âges et provenances sociales. Surveiller les allées et venues dans chaque secteur!

 

L’artiste Frédérique Ulman-Gagné travaille depuis le 8 juin dernier à la réalisation d’une murale sur les murs se trouvant en face des jeux d’eau du chalet du parc Marc-Aurèle Fortin. À travers une pratique abstraite de la peinture, l’artiste s’intéresse à la vie quotidienne où se mêlent de multiples identités qui évoluent dans différents lieux. Ses sujets de prédilection deviennent des motifs dans ses tableaux, fruit d’un processus de travail fragmenté et répétitif où l’attention se porte sur le geste de peindre plutôt que sur la finalité de la composition. Proche d’un univers enfantin de comptines, d’histoires et de paysages imaginaires, la murale qui s’intitule Trajets contient des éléments oniriques tirés du monde de la poésie dans lesquels s’entrecroisent les mémoires des uns et les souvenirs des autres. L’œuvre réalisée dans le cadre de Cartel est pour elle une première expérience en art public.

 

Frédérique Ulman-Gagné est née à Montréal, où elle vit et travaille. Elle détient un baccalauréat en arts plastiques de l’Université Concordia (2007) et une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2010). Son travail a été présenté dans plusieurs expositions individuelles et collectives, notamment à Montréal, à la galerie Les Territoires en 2012 et à La Centrale Galerie Powerhouse en 2013, ainsi qu’en France, à la galerie RDV de Nantes, et en Islande. Elle est représentée par la Galerie Dominique Bouffard à Montréal.

Dans un autre quartier de la ville, des échafauds viennent tout juste d’être installés. Devant le mur arrière de l’aréna Chomedey, l’artiste Mathieu Lévesque amorce lui-aussi la réalisation d’une œuvre contemporaine. Travaillée en clair-obscur, la murale Polyèdre insatiable se compose d’une imposante forme géométrique, colorée et lumineuse, flottant en hauteur dans un espace dénudé surplombant une série de graffitis discrets. Le contraste entre la forme fluorescente et son environnement est d’autant plus impressionnant qu’il s’opère aussi par le mélange des registres de langages visuels et d’univers artistiques : d’un côté, une forme associée à des pratiques artistiques formalistes plutôt « savantes », souvent vues en salle d’exposition; de l’autre, une pratique populaire issue des arts de la rue. Située dans un quartier où les jeunes sont très présents, cette murale saura interpeler les usagers des installations du secteur.

 

Mathieu Lévesque est diplômé de l’UQAM en arts visuels et médiatiques (M.A. et B.A.) ainsi qu’en histoire de l’art (certificat). Son travail a été largement exposé à Montréal et au Québec, mais aussi à Toronto, aux États-Unis (New York, Chicago, Nashville) et à Leipzig, en Allemagne. De plus, ses œuvres font partie de collections privées (Canada, États-Unis, France, Uruguay) et corporatives (Banque TD, La peau de l’ours, Sun Life du Canada). Il a été membre actif de Verticale –– centre d’artistes pendant de nombreuses années. Il est aujourd’hui représenté par la Galerie Trois Points à Montréal.