Le revers n’est jamais ennuyeux
Jouant de trompe-l’œil, de ton sur ton et de détournements de concepts, l’artiste présente un corpus d’œuvres récentes qui questionnent la perception dans notre façon de recevoir et de transmettre. L’exposition propose des œuvres de papier et broderie qui remettent en perspective la pluralité de notre regard et la résilience qui s’en dégage. L’artiste s’intéresse au mouvement, au parcours et à ses déviations, aux gestes qui naissent ou qui s’éteignent en laissant une empreinte sur la matière. Si le revers est parfois vu comme un échec, il peut également être porteur de potentiel et vecteur de changement.  C’est l’état entre le processus et le résultat qui est ici traduit en textures et motifs. En révélant le revers et sa mécanique, les œuvres permettent du même coup de souligner la richesse du procédé et l’esthétique de l’endos trop souvent mis de côté.

Véronique Buist est une artiste multidisciplinaire qui travaille principalement la fibre textile. C’est en explorant la broderie qu’elle en est également venue à s’intéresser au médium qu’est le papier, à la fabrication de celui-ci et au potentiel poétique qui s’en dégage. La fibre textile est donc à la fois support, motif brodé et sujet d’étude : une vocation multiple qui se décline à l’infini. Bachelière en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM (2010), elle vit et travaille à Montréal. Son travail a été présenté dans plusieurs manifestations artistiques dont la Toronto Outdoor Art Fair et Artist Project à Toronto, la foire d’art contemporain de St-Lambert (8e et 9e édition), le Trabendo à la Villette à Paris, le Forum des arts de St-Malo ainsi qu’au Zaratan Arte Contemporanea Arte Center de Lisbonne pour ne nommer que ceux-ci.

Je t’écris depuis une maison de vent
L’exposition présente le récent corpus de l’artiste. Les œuvres exposées se veulent une idée de la région avec sa temporalité particulière, ses saisons marquées, ses villages côtiers, montagnards et venteux. Dessins, sculptures en céramique, objets naturels cueillis en forêt et photographies argentiques sur lin sont présentés de façon installative. Ces représentations paysagères suggèrent une vision poétique et onirique du territoire et une valorisation de la nordicité du Québec. Pour l’artiste, le déplacement sur le territoire est une étape préalable à la création en atelier. Ce déplacement peut impliquer du dessin en plein air, de la photographie numérique ou argentique lors de sortie de cueillette, de chasse, de pêche, de randonnée, etc.

Native de Lévis, Karine Locatelli pratique le dessin paysagiste inspiré par la nordicité du Québec. Titulaire d’un baccalauréat en arts, elle entame présentement une maîtrise à l’Université du Québec à Chicoutimi. Elle a réalisé deux expositions collectives, trois résidences de création et une douzaine d’expositions. Elle développe des projets valorisant la création en région, dont à Anticosti avec Résidence nomade et dans Charlevoix. Elle vit et travaille à Baie-Saint-Paul dans son atelier situé dans le grenier d’une chapelle.