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Valérian Mazataud et Pierre Blache + Caroline Fillion et fils

Vernissage le vendredi 15 décembre à 17h à Langage Plus

Grand Nord
Valérian MAZATAUD (Montréal)

Salle principale
Dans le projet Grand Nord, des citoyens de Montréal-Nord recréent des scènes de la vie quotidienne datant de plusieurs décennies.

Le photographe a exploré les archives photographiques et les albums de famille d’aînés pour y dénicher des clichés de l’époque où le Nord de Montréal n’était que champs et villages clairsemés. Ensuite, à travers des ateliers avec plusieurs organismes communautaires, il a reconstitué ces photos d’archives, imaginant un univers de fiction à cheval entre les époques et les cultures. Au total, une centaine de participants du Québec et de l’étranger, des nouveaux arrivants d’Haïti, du Salvador ou de la Turquie, se sont prêtés au jeu des ateliers.

En résulte une série de diptyques décalés aux multiples couches de sens, qui nous renseigne autant sur l’évolution du Québec urbain que sur la vision que portent les nouveaux arrivants sur leur société d’accueil.

La seule issue, encore possible…
Pierre BLACHE (Wentworth-Nord)

Pierre Blache a cinq petits-fils, auxquels il lègue un avenir incertain. Chaque année l’humanité hypothèque leurs futurs, épuisant près du double des ressources que la planète est à même d’offrir. Selon lui, nous courons aveuglément à notre perte en glorifiant les apôtres de la croissance éternelle.

Pour conserver quelques parcelles d’espoir en ces moments troubles, l’artiste s’invente des mondes, orchestre des actions au sein de paysages imaginaires. Il donne vie à des images qui oscillent entre la représentation de la genèse de l’Univers et sa fin apocalyptique, entre l’insondable beauté de notre planète et l’angoisse des bouleversements que nous avons engendrés. Il cherche à transporter le spectateur dans un monde surréel : une incursion parmi des territoires chimériques, qui à défaut de fournir des réponses, soulèvent fascination, malaises et interrogations.
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Valérian Mazataud est un photographe documentaire basé à Montréal.

Son travail explore la frontière entre les faits et l’imagination qui relève de l’interprétation du spectateur. Il s’intéresse principalement aux thèmes de l’immigration et de l’environnement. L’essentiel de son travail artistique est réalisé au Canada et en Amérique Centrale. Il a à son actif de nombreuses expositions et installations présentées dans des centres d’artistes, galeries et festivals au Canada. Ayant publié plusieurs ouvrages photographiques, il a été finaliste de la bourse Burtynsky 2019 et du EI Photobook Award 2022 pour son ouvrage liwa mairin.

Il mène également une carrière de photo-reporter. Il fait partie de l’équipe de photographes du quotidien Le Devoir et a publié des reportages photo dans de nombreux médias internationaux, tels que The Globe and Mail, Le Monde, Le Courrier International et bien d’autres.
Entre 2002 et 2004, il a réalisé un tour du monde à vélo de plus de 21 000 kilomètres à travers les cinq continents.
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Pierre Blache a reçu une formation en arts visuels au Collège de Matane et à l’Université Concordia. En parallèle à sa pratique artistique, il a longtemps œuvré dans le milieu montréalais de la diffusion des arts visuels. Bien qu’enrichissantes sur de multiples aspects, ces fonctions l’ont forcé à reléguer sa pratique artistique au second plan. Depuis près d’une quinzaine d’années, il assume pleinement son statut d’artiste professionnel.

En plus de ses expositions personnelles au pays, il a participé à de nombreuses expositions collectives et projections publiques au Canada, en Europe, en Amérique latine et en Asie. Il a réalisé plusieurs résidences de création au pays comme à l’étranger. En 2024, un séjour de six mois au Studio du Québec à New York lui permettra de poursuivre ses explorations visuelles et sonores sur les grandes cités du monde. Ses plus récents travaux témoignent de son intérêt pour la relation qu’entretiennent la vidéo, le son et l’image fixe.
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Artiste multidisciplinaire spécialisée en arts visuels, Caroline Fillion est originaire de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Sa pratique se déploie, entre autres, à travers l’art vidéo, la sculpture, l’installation, l’intervention furtive, l’art sonore, la peinture et l’estampe numérique. Sa recherche-création questionne, détourne ou transgresse les postulats traditionnels du milieu de l’art, et ce afin de rendre intelligibles des récits fabuleux, des conjonctions symboliques ou des métaphores empreintes d’un humour noir sur les méthodes de légitimation de l’Art.

Titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’UQAC (2018), d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2009) et d’un diplôme d’études supérieur en gestion des organismes culturels de HEC Montréal (2016), elle est plusieurs fois boursière au Conseil des arts du Canada et au Conseil des arts et des lettres du Québec. Active en art depuis plus d’une quinzaine d’années, son travail a été présenté au niveau régional, national et international.