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The Empty S(h)elf d’Angela Grauerholz
The Empty S(h)elf est une exposition de l’artiste Angela Grauerholz qui s’appuie sur des textes, typographies et photographies pour explorer l’espace du livre. Il s’agit d’une recherche-exploration sur l’objet du livre – en tant que contenant et outil de diffusion de la connaissance, sur sa fonction culturelle dans le monde d’aujourd’hui, son avenir possible et son riche passé – et sur la « construction du soi » (artistique) à travers le processus de lecture. Rassemblant ces selon différentes thématiques, l’exposition poursuit les réflexions de Grauerholz au sujet de l’archive en tant qu’espace potentiel pour l’expression créative et la naissance du sujet.
Dans The Empty S(h)elf, le mot « empty » [vide] renvoie à l’ « absence», et le jeu de mots dans « S(h)elf » [étagère/soi] fait allusion à la fusion de deux idées très différentes : celle de la bibliothèque vide, une image dystopique du futur du livre, et celle du soi vide, suggérant un vide intérieur ou un espace qui doit être comblé par l’imaginaire. D’un autre côté, reconnaître la construction de soi par la lecture, le dialogue, le discours ou l’écriture, et la construction du contenu du livre à travers les mêmes actions, revient à reconnaître chaque entité comme une addition caractérisée par sa capacité évolutive.
Artiste photographe et designer graphique de formation, Angela Grauerholz était professeure titulaire à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal jusqu’en 2017, où elle enseignait la typographie et la photographie depuis 1988. De 2008 à 2012, elle a dirigé le Centre de design de l’Université du Québec à Montréal. Elle a également une pratique en art contemporain et elle a participé à des expositions tant nationales qu’internationales. Elle a pris part à de nombreuses manifestations d’envergure internationale, dont la Biennale de Sydney, en Australie (1990), la documenta IX de Cassel, en Allemagne (1992), et le Carnegie International de Pittsburgh, aux États-Unis (1995), et la Biennale de Montréal (2004). Récipiendaire de plusieurs prix en design graphique, elle est lauréate du Prix Paul-Émile Borduas en 2006 suivi en 2014 par le Prix du Gouverneur Général en arts visuels et en arts médiatiques et du prestigieux Prix de photographie Banque Scotia en 2015. En plus de son travail photographique, elle s’intéresse depuis le début des années 1990 aux archives photographiques. Elle y voit un processus où les notions de mémoire, d’espace et de lieu interviennent.