Le processus de recherche comprenait non seulement des expériences scientifiques de laboratoire ponctuées d’approches artistiques de DIYbio, mais aussi un processus de développement d’une relation de recherche transdisciplinaire non hiérarchique au sein d’un cadre académique.

Le projet Salivam utilise les techniques de culture bactérienne, d’extraction enzymatique et de dégradation du collagène pour aborder les thèmes et les concepts développés par les chercheurs. Certains d’entre eux sont : l’intimité, y compris l’intimité bactérienne, ou la micro-proximité des cellules bactériennes avec leurs substrats au cours de leurs processus métaboliques, ainsi que le développement de produits biotechnologiques industriels à partir de matériaux artistiques classiques, et une critique humoristique du battage technologique autour des formules anti-âge.

Ensemble, les chercheurs ont isolé et purifié avec succès des souches non pathogènes de Bacillus cereus à partir d’échantillons de sol prélevés sur le site historique du Village des Tanneries à Montréal, ainsi que directement de la salive de l’artiste. Ces échantillons, qui ont commencé sous la forme de micro-écologies inconnues, ont révélé au fil du temps leur capacité à produire une forte enzyme qui digère le collagène. Ces enzymes ont été extraites et filtrées afin d’explorer leur utilisation pour la création de dessins sculpturaux de collagène, ainsi que leur potentiel pour l’utilisation humaine.

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