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Crédits photos : Anne-Marie Proulx ; Gwenaël Bélanger.
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Salissures | Carte blanche à Pierre Bourgault

Vernissage le vendredi 10 novembre à 17h à Occurrence

Pierre Bourgault avec Gwenaël Bélanger, Marie-Ève Charron, Gentiane La France et Anne-Marie Proulx

Afin de favoriser la continuité avec des expositions de mémoire par des artistes qui ont marqué le parcours d’Occurrence, nous sommes heureux de donner carte blanche à l’artiste Pierre Bourgault

Du 10 novembre au 16 décembre 2023, Occurrence présentera Salissures, une exposition collaborative de Pierre Bourgault, Gwenäel Bélanger, Marie-Ève Charron, Gentiane La France et Anne-Marie Proulx.

SALISSURES

À prendre surtout ici comme lieu d’amitié, de transmission et de jeu, l’idée de la salissure traverse les projets de cette exposition gravitant autour des œuvres de Pierre Bourgault.

L’artiste chevronné fait, pour ainsi dire, tache autour de lui à Saint-Jean-Port-Joli, ce territoire révélé dans son travail, inlassablement depuis 50 ans.

Nous sommes ses ami.e.s, une famille élective, pour qui, au fil du temps, l’atelier de Pierre s’est avéré l’escale obligée de nos trajectoires personnelles, autant appelées par le large du fleuve Saint-Laurent que par cette parole inspirante et parfois baveuse qui est la sienne.

Dans l’atelier sis sur le bord de la route 132, les rencontres voulues comme inopinées entre nous ont engendré les propositions offertes à Occurrence. Ce sont les témoins de regards croisés et de paroles échangées, les fruits surprenants de contaminations aussi graves que sémillantes.

Par sa nature collaborative, cette exposition présente un aspect inédit et remarquable, ouvrant des perspectives nouvelles sur le travail de Bourgault, de même que sur les complices que nous sommes, deux trios réunis pour l’occasion.

Avec cet artiste-navigateur, les vents conspirent, agitant les gréements de nos mâts imaginaires, nous emportant loin, voiles toutes bordées. Chez lui, le passé se compose d’anecdotes sédimentées, riches et attrayantes comme les alluvions qui colorent l’eau du fleuve de sa vase vert-gris si caractéristique, sur les rives sans cesse fréquentées où nous continuions de rêver.

La première salle campe un paysage. Une sculpture de Pierre trône au sein de la pièce, mi-embarcation mi-habitacle. Contiguë et généreuse, elle se découpe devant des horizons balayés par le vent, des images d’Anne-Marie. Gentiane complète ce premier trio pour qui les traces façonnent le territoire, un espace où le public, à son tour, est invité à projeter ses propres trajectoires.

Dans la seconde salle, la porte s’ouvre sur l’atelier. C’est le théâtre de rencontres singulières où Gwenaël, Marie-Ève et Pierre ont fait naître une série de photos, le portrait de l’artiste en chienne de travail dans ce lieu hérité du père, artisan du bois. Une installation réunit également des miniatures du cru de Pierre avec une myriade de sculptures des autodidactes dont, admiratif, il collectionne les créations depuis longtemps.

En insoumis appliqué qui, à ses heures, des traditions il a pu se narguer, Pierre Bourgault a soif de transmission. Au portant nous y allons dans son sillage. À nous maintenant les vagues et leurs irrésistibles ressacs !

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