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Réflexions de Ilana Pichon

Lancement le vendredi 16 juin à 17h à dans le hall de Méduse via Engramme

L’œuvre est conçue à partir de photographies actuelles de l’ensemble des espaces de la Coopérative Méduse (ateliers spécialisés, bureaux, escaliers et espaces communs). Les planches contacts de chaque lieu ont été traduites sous formes de cases-croquis qui révèlent les géométries et contrastes principaux (matériaux, lumière, espaces). À partir de ce langage simplifié, un nouveau vocabulaire a été construit en réunissant plusieurs croquis choisis. Ils composent alors les éléments présents dans les cinq tableaux contemporains qui agissent comme témoins d’un regroupement et d’un fourmillement artistique. Ces tableaux nous ouvrent la porte sur les multiples avenues créatives et recherches – explorations qui bouillonnent au sein de la Coopérative Méduse à Québec.

La démarche de l’artiste s’inscrit au sein de pratiques multiples dont le processus et l’essence ont les mêmes déclencheurs : l’observation et la décortication de l’espace. Affiliée à une forme de domestication de l’in situ, intimement liée au lieu, ses composantes et son parcours de vie, sa démarche relate une cartographie architecturale, territoriale et humaine emplie de repères qui émanent de chaque œuvre créée pour un lieu.

« Tout d’abord élevée en Europe dans une famille de voyageurs franco-suisses puis immigrée au Québec, j’ai grandi au rythme de longs déplacements et de réguliers renouvellements d’espaces de vie. Au travers de ces changements d’univers, la recherche de balises s’est instinctivement manifestée. Cette collecte de détails dans l’in situ structure ma compréhension de chaque nouvel espace visité, et c’est en les apprivoisant que se construit une forme de stabilité dans le mouvement. L’attention portée à la lecture de l’espace et aux diverses échelles du territoire est également nourrie par mes études en architecture. Celles-ci ont également structuré ma façon de manipuler la matière première et en extraire l’essence, d’instaurer un dialogue entre contenant et contenu menant à une nouvelle lecture. 

C’est donc au travers de cette familiarisation de chaque lieu que j’apprivoise, codifie et transforme les balises récoltées sous forme de textures, motifs et formes carto-graphiques ou géométriques. Ainsi, la création d’œuvres d’art destinées à l’espace public s’ancre dans une continuité de ce langage. Par ailleurs, l’art inscrit dans l’espace public contribue à une démocratisation de l’art, et par sa fréquentation quotidienne, il offre une dynamique singulière au lieu, ce qui m’interpelle grandement. »