- This event has passed.
Que disent les plantes
Commissaire : Marie Perrault
La Galerie d’art Stewart Hall est heureuse de présenter l’exposition Que disent les plantes, conçue par la commissaire Marie Perrault et réunissant le travail des artistes Evergon et Jean-Jacques Ringuette du collectif Chromogenic Curmudgeons (Montréal), Joscelyn Gardner (London, Ontario), Catherine Lescarbeau (Gatineau), Marie-Eve Martel (Blainville), Émilie Payeur (Montréal), Amélie Proulx (Lévis) et Laura St.Pierre (Saskatoon, Saskatchewan). Dans cette exposition, les artistes explorent les significations explicites et tacites associées aux plantes, notamment par le biais de références à la vanité ou à la botanique.
Pour les Chromogenic Curmudgeons, ou «grincheux chromogènes», la référence botanique se noie dans une exubérance visuelle exacerbée par la photographie et son pouvoir de tout transposer en images. Dans des vanités de porcelaine, Amélie Proulx rend hommage au travail de façonnage à la main et à la tradition d’ornementation florale de la céramique. Pour sa part, Marie-Eve Martel explore les rapports entre le construit et le vivant, en dehors de leur autonomie et exclusion mutuelles, et plaide pour un meilleur équilibre entre les règnes de l’humain et du végétal.
Les artistes Joscelyn Gardner, Laura St.Pierre et Catherine Lescarbeau s’approprient les images et les méthodes scientifiques de la botanique. Tandis que Joscelyn Gardner joue sur l’esthétique de planches de végétaux pour honorer les victimes de la traite atlantique d’esclaves, Laura St.Pierre collectionne les plantes des abords du Saint-Laurent qu’elle immortalise dans de grandes photographies leur conférant l’allure de spectres. Dans un projet fait sur mesure pour la Galerie d’art Stewart Hall, Catherine Lescarbeau identifie les végétaux que l’on trouve à différentes époques dans la maison historique qui abrite aujourd’hui le Centre culturel de Pointe-Claire, selon les méthodes d’un travail scientifique de terrain. Pour finir, artiste de la scène de la musique expérimentale, Émilie Payeur engage des plantes d’intérieur dans une polyphonie de chants d’oiseaux au moyen de la technologie.
Dans un contexte où l’on démontre de plus en plus de préoccupations environnementales, un nombre croissant d’artistes se penchent sur notre rapport aux végétaux. La présente exposition est une fenêtre ouverte sur cette mouvance.