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Panache art actuel présente : Nuées d’EMY G. ST-LAURENT

Exposition du 20 décembre au 21 février à L'Auberge du Nord-Côtier

Native de Baie-Comeau, Emy G. St-Laurent quitte la Côte-Nord en 2008 pour poursuivre ses études en arts visuels au Cégep Sainte-Foy de Québec, puis à l’université Concordia de Montréal. Après avoir exploré durant cette dernière décennie des médiums divers, elle revient finalement à ses premières passions : la peinture et la nature boréale. De retour en région depuis 2018, Emy a travaillé au sein du Collectif de la Dérive à Baie-Comeau et est présentement candidate à la maîtrise en arts à l’Université du Québec à Chicoutimi.

DESCRIPTION DE L’EXPOSITION

Nuées vise à contrer une répulsion collective en développant un regard favorable sur l’univers des insectes nord-côtiers, en soulignant son importance pour les humains et en éveillant une curiosité empirique chez le regardeur. Pour ce faire, Emy a fait le pont entre l’art et la science en les mettant l’un au service de l’autre. Grâce au partenariat avec le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB), elle a eu l’opportunité d’effectuer une recherche picturale lors de différents stages entomologiques avec la docteure en entomologie Ève-Catherine Desjardins pendant les mois d’avril à août 2021.

DEMARCHE ARTISTIQUE

Pour l’artiste Emy G. St-Laurent, il y a quelque chose d’immensément fascinant dans ce que l’on choisit de catégoriser comme étant repoussant ou attirant. Moult sujets organiques nous ramènent à notre propre corporalité de manière inconfortable, que ce soit en compromettant nos frontières corporelles ou en nous rappelant brutalement la vulnérabilité de la chair. Ce phénomène d’antipathie se décline en un éventail de nos réactions les plus viscérales, allant de la peur au dégoût, en passant par la fascination morbide. Elle a récemment exploré notre relation avec la mort et la chair dans une série de tableaux intitulée « Paysages carnivores ». Ce corpus associe les codes de la peinture paysagiste aux couleurs riches des carcasses d’animaux sauvages accidentées en bordure de route. Malgré l’aspect réaliste et violent du sujet, c’est à travers le choix des couleurs, de la composition et la douceur du traitement pictural que je questionne la répulsion. En résultent de grandes œuvres rendues presque abstraites par ces décisions plastiques, permettant au regardeur de reconsidérer le sujet.