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Noémie Weinstein et Ysé Raoux
Noémie WEINSTEIN (Montréal)
Les voisins Kaufmann
L’exposition regroupe une série d’œuvres inspirée par l’architecture moderniste du milieu du siècle en Californie. Chaque œuvre représente des lieux composites, interprétés et imaginés à partir de divers documents photographiques.
Comme le souvenir d’un voyage fictif et solitaire, chacune des œuvres de l’exposition nous invite à prendre possession de ces espaces idylliques et à devenir, à notre tour, les voisins de la célèbre Kaufmann Desert House, construite par Richard Neutra en 1946.
À l’instar des réalisations architecturales modernistes, le corpus d’oeuvres de l’exposition questionne la relation entre le bâti et la nature. Le traitement pictural fluide, voire enfumé, atténue la distinction entre les espaces intérieurs et extérieurs, créant des paysages flottants, essentiellement composés d’ombres et de reflets. La vacuité de ces lieux, cherche quant à elle à engager le spectateur dans des réflexions sur notre rapport au temps, sur notre isolement, individuel ou commun et sur la mélancolie qui peut en résulter.
Ysé RAOUX (Chicoutimi)
Être précaire
« Considérant ma “conception” –l’échéance à partir de laquelle je suis (je suis, c’est-à-dire mon être non seulement est, mais est nommément distinct), j’aperçois la précarité de l’être en moi. »
–Georges Bataille, OC VI, 444.
Issu d’une exposition de fin de maîtrise, Être précaire n’est pas la fin d’une recherche ; c’est un des nombreux paliers permettant d’ériger un cercle plus ou moins large autour de la représentation de la mort.
C’est un état qui concerne le vivant comme l’artificiel se trouvant dans un moment de fragilité. Le végétal, révélé par la dégradation, existe dans sa nouvelle forme. La fleur fanée est.
Être précaire, c’est être constamment sur un fil. État altérant la relation au temps et au lieu, il renvoie à la question de l’être, du devenir et à la transition. Malgré l’intégrité altérée, subsiste-t-il quelque chose au-delà du périssable ?
Les objets ici sont précaires et mouvants, ils forment des tableaux où végétaux se croisent et s’entrecroisent, emplissant l’espace et s’unissant à la lumière. Ils donnent à voir une vérité où beauté et poésie laissent comme un arrière-goût de douce morbidité.
Les visites doivent respecter les normes sanitaires en vigueur au Québec, incluant le port du masque ou couvre-visage, le respect du principe de groupe-bulle et le nettoyage des mains. Notez également que les ateliers de création en lien avec les expositions sont offerts en formule Atelier à emporter.
EXPOSITIONS 26 mars > 30 mai 2021
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES > le vendredi 26 mars de 15h à 18h
Afin de respecter la distanciation qui est de mise, les places sont limitées.