Un reportage photo relatant les étapes du projet mouvoir la fracture, réalisé par Gabrielle Poulin d’août 2021 à avril 2023, est maintenant en ligne.

Touchée par les répercussions qu’entraîne la fracture du territoire sur les habitats et les déplacements de la faune et par l’augmentation croissante d’animaux morts sur les routes, Gabrielle Poulin a créé le projet mouvoir la fracture. Arpentant des routes passantes à vélo, en voiture ou à pied, l’artiste s’est mise en quête de dépouilles auprès desquelles un geste commémoratif était improvisé. Elle est allée à la rencontre de personnes pour s’ouvrir à leur savoir-faire, à leur rapport à la vie animale ou à leur expérience du deuil. Fondé sur un désir de réconciliation et misant sur l’empathie, ce projet constitue à la fois un rite, un manifeste et une performance pour célébrer les liens fondamentaux qui unissent animaux humains et non-humains.

Gabrielle Poulin est une artiste multidisciplinaire dont le travail est partagé entre la pratique de la performance et le métier de comédienne. Sa démarche aborde les relations aux animaux non-humains comme tremplin pour parler de collectivité, d’amour et de résilience. Elle est diplômée en interprétation à l’École nationale de théâtre du Canada (2017) et cumule diverses formations (traitement d’image, herboristerie, techniques de jeu, etc.). Ses performances ont été présentées à la Fonderie Darling (Montréal) et in situ dans divers contextes urbains. gabriellepoulin.com

Ce projet a été réalisé en coproduction avec le 3^e impérial, centre d’essai en art actuel, dans le contexte d’une résidence de création multiséjour en art infiltrant et du cycle d’exploration « Ramailler nos espaces de vie ».

MERCI à toutes celles et ceux qui ont contribué à la réalisation de mouvoir la fracture :
les personnes rencontrées sur les routes arpentées par l’artiste, dont Carmen, Delphine, Geneviève, Guylaine, Julien, Line, Marie-Josée et Gaétan, Michel, Nathalie, Sylvie, Caroline, Éric, Daniel; Mario Brien, taxidermiste et Denis le trappeur; les personnes ayant contribué aux signalements en ligne; celles rencontrées sur les sentiers des Boisés Miner; Judith Cusson, Sandra Simard, sa classe de 6^e année et la direction de l’école du Phénix; Cercle de Fermières Sainte-Famille-de-Granby, Société d’histoire de la Haute-Yamaska, Cimetière Pinewood, Révérend David Fine. Caroline Boileau et son groupe de discussion, Maxence Gras, Fanny Brossard-Charbonneau, Rosalie Ladouceur, Fanny Fortin-Dellemare, Chloë Baril-Chassé.