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L’immeuble, la bâtisse et l’édifice sont des bâtiments de Hugo Bergeron

Exposition du 12 septembre au 19 octobre au Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger

Peinture
Il y a déjà deux ans, en écrivant son intention de projet, Hugo Bergeron nous demandait les plans du Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger. Une année plus tard, nous mesurions précisément une portion des murs de l’espace dans l’intention d’intégrer son Panorama d’espaces vacants et interchangeables, un projet monumental entamé en 2012. Cette quatrième session tire parti des particularités architecturales du lieu. Par extension, la galerie devient le matériau de sa nouvelle exposition.

Depuis, l’artiste s’est installé en Minganie, à Baie-Johan-Beetz, où il peint, apprivoise une nouvelle vie et de nouveaux paysages. Une préoccupation demeure : celle de l’habitat, nécessaire, inévitable, ce terreau du construit que l’on recherche et s’approprie. Il le traduit dans ce projet, dans une approche hétérogène qui représente la pluralité de sa démarche picturale suivant ce fil du bâti : fragments de structures, gestes colorés, pans de paysages, angles imaginés…

Les bâtiments, par définition, sont des volumes percés d’ouvertures. Celles-ci forment des grilles où l’on perçoit le jeu du négatif et du positif, du vide et du plein. D’une part, chaque tableau de Bergeron est un élément de la grille architecturale qui forme un tout cohérent et d’autre part, chaque tableau est un monde en soi, une œuvre complète et autonome. Cette dualité de la perception fortifie la métaphore qui nous est proposée.

Bergeron joue des codes picturaux : ceux de la représentation, du paysage, ceux de l’abstraction formelle ou lyrique, ou encore ceux des applications de la peinture (maniérisme, hard-edge, tachisme, etc.). Il aborde et mélange volontairement ces avenues. Ses œuvres s’inscrivent à la fois dans les enjeux de la peinture contemporaine et dans un témoignage de notre époque où les notions d’échantillonnage, d’éclatement et de stratification lui paraissent omniprésentes.

Souvent, l’échantillonnage est associé au domaine sonore. La musique enregistrée donne accès à un immense lexique de sonorités, de styles et de rythmes que les artistes remixent et juxtaposent. Hugo Bergeron procède de manière semblable avec le lexique de l’histoire de l’art et des procédés picturaux. Le résultat promet de transporter et de déstabiliser les visiteurs.

Hugo Bergeron est originaire de Victoriaville. Depuis ses études à l’UQAM, il a été finaliste au concours de la peinture canadienne de la RBC en 2010 et il a participé à différentes expositions collectives présentées au Québec et à l’étranger dont « Le projet peinture » à la galerie de l’UQÀM en 2013. Représenté par la galerie Graff à Montréal de 2008 à 2017, il réalise des œuvres d’art public depuis 2013. Les Victoriavillois ont eu un aperçu de son travail lors de l’exposition « Glissement de terrain » présentée en 2011 au CEGEP de Victoriaville. Sa dernière exposition en solo, au Centre Caravansérail de Rimouski, remonte à 2015. Le Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger est heureux de présenter ce tout nouveau projet.

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