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Les Maitres du monde sont des gens de Clément de Gaulejac
Dans le monde des grandes fortunes, il semble exister la conscience inquiète d’une «insurrection qui vient», un cataclysme inévitable dont on ne sait pas s’il sera révolutionnaire ou climatique, mais dont on cherche à se prémunir en achetant des îles et des bateaux de luxe. Après l’exposition Les Naufrageurs (Centre Vox, 2015) qui explorait le phénomène des migrations contemporaines à travers le mythe de Babel, le projet Les Maitres du monde sont des gens, présenté à la Galerie UQO, plonge à nouveau dans la nuit des mythes anciens (le déluge et son arche) pour tenter de saisir le caractère tragicomique de ce survivalisme upper offshore. Pour ce faire, l’artiste puise aux sources de notre sidération collective devant le mythe de la fin du monde et tous les monstres qu’il active. Le recours à une figuration atemporelle active par ailleurs un autre imaginaire, celui de la tragédie, et particulièrement cette constante du récit tragique qui veut que ce soit en essayant (en vain) de se soustraire aux prophéties qu’on réalise (le plus sûrement) leurs prédictions.
Bio
Clément de Gaulejac est artiste, auteur et illustrateur. Récemment, son travail d’artiste a été exposé à Vox, Centre de l’image contemporaine (Les Naufrageurs, 2015), à Axenéo7 (Monuments aux morts de la Liberté, 2015) ainsi qu’au Centre des arts actuels Skol (Motifs raisonnables, 2013). Aux éditions Le Quartanier, il a publié Les artistes (2017), Grande école (2012) ainsi que Le livre noir de l’art conceptuel (2011). Comme illustrateur, il collabore régulièrement avec des revues (Liberté, Vie des arts), des maisons d’édition (Lux, PUM, Écosociété, Nota Bene) et différents mouvements militants (Extinction Rebellion) ou politiques (Québec solidaire). En 2017, il a soutenu à l’UQAM une thèse de doctorat en Études et pratiques des arts intitulée Tu vois ce que je veux dire ? Illustrations, métaphores et autres images qui parlent.
Pour en savoir plus :calculmental.org