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Le présent, modes d’emploi

Exposition du 23 juin au 11 septembre à la maison de la culture Janine-Sutto

L’exposition propose une réflexion sur les manières d’appréhender notre présent. Inspirée par les recherches actuelles de cinq artistes montréalais, cette exposition, en tissant des récits pluriels, cherche à saisir les contours des enjeux contemporains. À travers leurs recherches respectives, les artistes ici réunis – qu’ils ou elles traitent d’un lieu de vie, du soi, de mythologie personnelle, de l’exploration du temps, de la négociation de sa place dans l’espace urbain – tentent de prendre la mesure du temps présent, qui semble de plus en plus imperceptible. Plusieurs explorent le potentiel des matériaux de tous les jours pour aider à la compréhension du monde actuel et, ce faisant, suggèrent de nouvelles pistes de lecture.

À travers des pratiques protéiformes qui convoquent la photographie, le dessin, la peinture, l’installation ou la sculpture comme modalités pour traduire nos expériences individuelles et collectives du présent, les artistes de l’exposition nous donnent à voir dans la poésie du quotidien les différentes manières par lesquelles l’existence prend forme. Leurs œuvres participent à la construction de nouveaux récits, individuels ou collectifs, à l’élaboration de ce que nous sommes ou à la définition de nos relations à notre environnement. De façon expérimentale ou conceptuelle, c’est par le processus de juxtaposition, de combinaison et d’arrangement d’objets, par l’inventaire des circonstances temporelles, spatiales et culturelles que l’écriture du présent se déploie.

Les artistes

Kuh Del Rosario

Kuh Del Rosario vit et travaille sur les terres autochtones non cédées de Tiohtià:ke / Montréal. D’origine philippino-canadienne, elle naît à Manille et grandit à Calgary. Elle poursuit actuellement une maîtrise en beaux-arts au département de sculpture de l’Université Concordia. Par le biais de son travail, Kuh Del Rosario révèle, en utilisant des matériaux du quotidien, le passage du temps, le langage des choses, les tensions entre le naturel et le synthétique.

Heewoong Jin

Jin Heewoong est un artiste visuel coréen basé à Séoul et à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal. À travers ses installations, il expérimente la juxtaposition, la combinaison et l’arrangement d’objets usuels. Il livre d’autres significations, provoque de l’ordre et/ou du chaos dans ses combinaisons d’objets. Ses œuvres révèlent et encadrent souvent des éléments esthétiques et conceptuels inhérents aux objets. Son travail s’étend maintenant à la vidéo pour explorer les nuances subtiles de son expérience du déplacement ou de migrant.

Anna Jane McIntyre

Anna Jane McIntyre est artiste visuelle et maman. Sa pratique allie dessin, sculpture, art imprimé, installation, conte, performance et activisme. L’artiste développe un travail fondé sur les manières dont les individus se perçoivent, créent leur identité, maintiennent et font évoluer ces définitions à travers leurs comportements. Anna Jane McIntyre se passionne pour les questions de soi, de l’appartenance et de la culture. Son esthétique est influencée par les traditions culturelles de Trinité-et-Tobago, d’Angleterre et du Canada.

Ayodele Mzilikazi

Actif depuis 2016 comme photographe commercial, Ayodele Mzilikazi est finaliste du programme de maîtrise en photographie de l’Université Concordia. L’œuvre documentaire de l’artiste explore la représentation et la diffusion de la diaspora noire. Ses œuvres sont diffusées sur diverses plateformes, imprimées, numériques et médias sociaux. Connu pour ses portraits photographiques, l’artiste déploie maintenant une recherche photo documentaire conceptuelle sur le quartier de son enfance, LaSalle Heights, un îlot résidentiel de banlieue composé d’unités locatives pour ménages à faible revenu.

Émilie Régnier

Émilie Régnier est une photographe et artiste visuelle née à Montréal d’une mère canadienne et d’un père haïtien. Son travail a été exposé internationalement et publié dans le New Yorker, Le Monde Magazine, le Financial Times, Vogues, The New York Times, Foam, entre autres. Depuis septembre 2020, l’artiste se concentre sur des projets textiles qui explorent à travers la couture, la sérigraphie et la photographie sa relation à l’identité et à la famille.

 

La commissaire en résidence

Dominique Fontaine est commissaire d’expositions et fondatrice d’aPOSteRIORI, une plateforme qui s’intéresse à la recherche curatoriale et à l’innovation dans les domaines de la documentation, du développement, de la production et de la promotion de diverses pratiques artistiques contemporaines. Diplômée en administration des arts et en arts visuels de l’Université d’Ottawa, elle a fait des études supérieures en conception et organisation d’expositions au centre d’art De Appel à Amsterdam, Pays-Bas. Parmi ses récents projets, mentionnons : Commissaire invitée de la Foire en art actuel de Québec; Here We Are Here: Black Canadian Contemporary Art; Dineo Seshee Bopape: and- in. the light of this._______; Repérages ou À la découverte de notre monde ou Sans titre; Between the earth and the sky, the possibility of everything, Scotiabank Nuit Blanche Toronto 2014. Dominique est co-instigatrice du Black Curators Forum. Elle est lauréate 2021 du Mois de l’histoire des Noirs de la Ville de Montréal.