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Jean-Benoit Pouliot

En résidence à Sagamie

L’image malléable.

Ça commence par la peinture.
La peinture accompagne l’être humain depuis si longtemps.
Des gestes connus, des gestes nouveaux. Chercher par la forme; avec la matière.
L’accident est permis, la rigueur est de mise. Et vice versa selon l’humeur.
La peinture a ses propre problèmes. Des choses qui se règlent à l’interne.
Elle fonctionne en vase clos de par les limites de sa surface.
À l’intérieur de ses frontières elle est absolument libre.

Une fois le tableau terminé…
L’objet est fixe, mais l’image est malléable.
Le regard s’informe par l’objet et transforme l’image.
Les outils numériques accompagnent le regard et lui donnent le pouvoir d’agir.
Assouplir, déformer, superposer, découper.

J’explore différentes façons d’utiliser la présence du tableau. Par l’entremise de la photographie et de la numérisation, le tableau devient un outil, une matière première pour générer de nouvelles images. Que ce soit par l’utilisation d’un scanner ou par des procédés de traitement de l’image, la forme du tableau est altérée, déformée, magnifiée, dédoublée. Ces images distordues ne sont plus des tableaux, mais autre chose, un monstre, une chimère, une chose ayant perdu les repères structurant qui la définissent à l’origine. Ces œuvres provenant d’un regard sur la peinture ouvrent la porte à plusieurs réflexions sur la déformation comme outil du spectaculaire et l’influence des nouveaux médias sur notre perception des images et de la réalité.