Cette exposition prend très au sérieux la nécessité de ridiculiser la masculinité toxique. Les œuvres examinent le patriarcat et la manière dont il s’approprie l’espace et l’envahit. Les corps occupent les toiles et deviennent sujet de moquerie. Grotesques jusqu’à l’absurde, ils provoquent un malaise qui finit par faire rire. En contrepoint, le corps féminin, quand il est présent, flotte dans les marges.

Cette exposition individuelle exhume des images du passé et des expériences vécues par l’artiste, qui a grandi en Syrie avant de partir vivre à l’étranger. Elle décortique le patriarcat dans ses diverses manifestations, dans les sphères sociales et intimes. Comment le patriarcat se manifeste-t-il dans chacun de ces espaces ? Comment se situe l’artiste face à cette monstruosité ? Où la spectatrice et le spectateur peuvent-ils se situer ? Comment reconquérir l’espace ?

Texte de la commissaire et écrivaine: Dima Mikhayel Matta

Biographie :

Rita Adib est une artiste pluridisciplinaire et une architecte née et élevée à Damas, en Syrie. Elle vit actuellement entre le Canada et l’Allemagne. Diplômée en architecture de l’Université de Damas, elle a ensuite obtenu un diplôme de beaux-arts avec spécialisation en sculpture à l’Université Concordia.

Sa pratique, qu’il s’agisse de peintures, de dessins, d’installations spécifiques ou d’actions performatives, est profondément ancrée dans l’activisme social et politique. Rita questionne le corps en relation avec les frontières, l’oppression et le déplacement. Elle se concentre sur la discrimination raciale et sexiste intersectionnelle du point de vue d’une femme féministe arabe non conformiste.

Son travail a été présenté dans diverses expositions individuelles et collectives à Beyrouth et à Tiohtià:ke/Montréal et dans plusieurs sites publics autour de Tiohtià:ke/Montréal et Manchester, Leicester et Portsmouth. Elle a participé à des résidences artistiques à Montréal, Belfast, Riga et Berlin.

Entrée libre