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Gabrielle Poulin en résidence de coproduction
La Centrale galerie Powerhouse est un centre d’artistes autogéré voué à la diffusion et au développement des pratiques féministes pluridisciplinaires. Notre programmation s’attache aux féminismes qui entrent en dialogue avec l’intersectionnalité et la justice sociale et est construite sur la base de la non-hiérarchie et du consensus par les comités de sélection formés de membres actif.ve.s du centre. Nous encourageons les artistes s’identifiant comme appartenant à des groupes sous-représentés et /ou peu visibles dans les institutions culturelles dominantes à soumettre un projet.
Depuis les deux dernières années, nous témoignons un changement dans la vitesse à laquelle les communautés se rallient pour exprimer leur réalité. Par défaut de manifester dans la rue dû aux restrictions sanitaires, plusieurs personnes se sont retournées vers l’espace numérique pour se faire entendre. Nous pouvons penser notamment au mouvement féministe #MeToo, au mouvement initié par les communautés queer ainsi qu’aux luttes anti-raciste tel que le Black Lives Matter, Indigenous Lives Matter et Stop Asian Hate. Des partages de contenus fortement engagés continuent de circuler en ligne et particulièrement sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram et Facebook). En raison de la crise sanitaire, l’espace numérique est devenu le moyen de communication le plus efficace pour les militant.e.s pour se rassembler.
Pour l’appel de projets 2022-2023, les membres du comité de performance invitent les artistes à explorer le thème : Le corps dans l’e-activisme. À la lumière des critiques sur l’activisme performatif, nous vous invitons à réfléchir aux diverses formes d’activisme à la fois en ligne et en réel afin de penser à l’impact sur notre futur qui vont au-delà des mouvances de tendances. Par la pratique de la performance, La Centrale désire donner lieu à des dialogues pour réfléchir à ces nouvelles formes de pratiques. Quelles frontières peut-on tracer entre le monde virtuel et le monde physique? Quel est l’impact des mouvements sociaux créés en ligne sur les politiques publiques, les médias, les mouvements féministes et la société? Comment notre présence digitale influence et transforme nos manières de revendiquer? Comment l’action dans l’espace physique se diffuse et se transmet dans l’espace numérique? Comment créer un engagement collectif avec notre communauté virtuelle et physique? De quelle manière nous exprimons notre rapport au web? Il s’agit, ainsi, d’une invitation à explorer différentes stratégies de création et de diffusion des pratiques performatives qui s’intéressent à la justice sociale, aux mouvements sociaux en ligne et en réel et à l’engagement collectif. Les artistes auront ainsi l’occasion de transmettre une présence virtuelle et/ou présentielle pour explorer ces enjeux.