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dv_vd Conversation Between Collections : Traces et territoires

Le jeudi 22 avril à 19h en ligne

Vidéographe x Dazibao présentent

Diffusion en direct sur Facebook et YouTube

Dans le cadre de la série dv_vd, Vidéographe et Dazibao sont heureux de consacrer deux soirées de diffusion en ligne à Filmform, sous l’égide de Karine Boulanger (Vidéographe), Anna-Karin Larsson et Andreas Bertman (Filmform). Dans Conversation Between Collections, Vidéographe et Filmform proposent un commissariat croisé de leur collection respective, au travers de deux programmes vidéo inédits, Animal Love et Traces et territoires.

Né d’une rencontre des deux équipes à Stockholm en 2018, lors de laquelle la similarité des organismes s’est imposée, ce programme marque une première collaboration entre Filmform (Stockholm) et Vidéographe (Montréal). Fondé en 1950, Filmform distribue et conserve une riche collection de cinéma expérimental international des années 1920 à aujourd’hui. À 50 ans, Vidéographe continue d’étoffer un catalogue de distribution de plus de 2 300 titres québécois et internationaux des années 1970 à nos jours. Signe des temps sans doute, les deux programmes présentés ici regroupent des œuvres récentes tirées des deux collections autour de deux thèmes complémentaires :Animal Love, préparé par Andreas Bertman et Anna-Karin Larsson, et Traces et territoires, préparé par Karine Boulanger

Programme (78 min.)

Les œuvres de ce programme explorent les traces que les vies humaines laissent — ou non — sur les territoires où elles se déroulent, et l’effet qu’a leur absence, disparition ou redécouverte sur l’histoire locale, grande ou petite.

Håkan Dahlström (Suède)

The Monument (2014) — 17 min. 15 sec., espagnol avec sous-titres anglais

Ce film « documente » avec humour une excursion dans un paysage boisé de l’Andalousie guidée par Maria Larrañaga, une artiste mystique d’âge mûr partie à la recherche d’un monument préhistorique aperçu dans sa jeunesse. Bien que cette expédition s’avère infructueuse, un an après la mort de Maria, les cinéastes finissent par découvrir le monument en question, à quelques pas de l’endroit où elle les avait amenés. Peut-être que ce monument de pierre permettrait, à travers les époques, de réaccéder au culte solaire qui en avait fait un objet d’adoration secret? Pour moi, « El Monumento » s’avère ainsi un point de jonction privilégié entre le futur et le passé.

Sue Anne Moody, Stockholm (2017)

Ulrika Sparre (Suède)

Ear to the Ground (Wandering Rocks) (2020) — 9 min. 4 sec., sans dialogue

Ear to the Ground est une étude sur notre quête de vérité et notre désir de comprendre la condition humaine, avec pour point de départ la perception de l’artiste face au désert. Par l’entremise de microphones de contact, les vibrations émises par des pierres éparses et par le paysage désertique sont absorbées avant d’être restituées.

Macha Ovtchinnikova (France-Russie)

Stigmates de la terre (2020) — 10 min. 57 sec., russe avec sous-titres anglais

Je pars sur les traces de mon arrière-grande-tante à Kiev. Ma mère raconte son histoire, sa mort tragique en 1941, et dévoile un épisode dramatique de l’histoire de la Shoah.

Félix Lamarche (Québec)

Terres fantômes (2019) — 18 min. 38 sec., français avec sous-titres anglais

Dans l’arrière-pays gaspésien des années 1970, une nouvelle politique d’aménagement du territoire mène à la fermeture d’une dizaine de villages et force l’exode de milliers de personnes vers les villes de la côte. Parmi les habitants de ces régions, c’est le choc et la consternation. Aujourd’hui largement oublié, cet épisode a pourtant laissé une marque profonde, des cicatrices autant dans les mémoires que sur le paysage. Quelles traces reste-t-il de cet évènement pour dire la force du lien qui unissait une population à son territoire?

Sophie Vuković (Suède)

Untitled Abisko (2020) — 19 min. 15 sec., suédois et anglais avec sous-titres anglais

Été 2020. Une photographe et son amante se rendent à Abisko, au nord de la Suède, pour documenter les effets du réchauffement climatique sur le paysage montagneux de la région. Des années plus tard, il ne reste plus rien de leur amour ni du paysage. Le monde tel qu’elles l’avaient connu est devenu submergé à la suite d’une catastrophe naturelle. Dans un refuge sous-marin où elle vit aux côtés d’autres survivants, l’amante s’accroche aux souvenirs photographiques de cet été révolu. Elle se rappelle sa photographe, ainsi que la catastrophe personnelle qui a mis fin à leur idylle.

Untitled Abisko est une fiction climatique où s’entrecroisent une histoire d’amour queer et le deuil d’un paysage altéré par les changements climatiques. Car dans le paysage montagneux unique d’Abisko, les conséquences du réchauffement planétaire sont plus visibles qu’ailleurs. En un siècle, la température y a augmenté de deux degrés, soit un degré de plus que la moyenne sur Terre. Comment parvenir à accueillir ces changements et le sentiment de perte qui les accompagne? Le paysage spectaculaire et les images oniriques et poétiques captées par la pellicule 16mm contrastent radicalement avec ce récit dystopique, venu tout droit d’un de nos futurs possibles.

Liselotte Wajstedt (Suède)

Faces (2008) — 3 min. 29 sec., sans dialogue

Les visages samis sont de véritables paysages et ces visages s’intègrent à leur tour dans l’environnement, tels des éléments d’un ensemble plus vaste. La musique de Peter Svenzon se compose uniquement de voix humaines, sans aucune autre instrumentation. Le film accompagne une performance chorégraphique de Charlotte Öfverholm intitulée Sami.