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Ciels racines et Les Marches harmoniques

Exposition du 21 janvier au 26 février à Arprim

Anne-Marie Proulx avec Catherine Arsenault, Jacynthe Carrier, Hannah Claus, Marie-Michelle Deschamps, Caroline Gagné, Andréanne Godin, Maryse Goudreau, Natalie Jean, Dominique Pétrin, Manon Sioui, Leila Zelli.
Avec la participation de Céline Béland.

Ciels racine

On entre dans ce jardin par le sud-est. C’est lumineux, le soleil imprime de petites taches dans le fond de nos yeux. Quand on les ferme, on pourrait croire à des constellations. On pourrait presque s’imaginer qu’elles sentent bon, de très loin, comme les fleurs de tilleuls. La vie pousse là où elle le veut, et on peut même l’entendre pousser si on s’en approche assez. Le ciel et la terre nous agrandissent, nous prolongent dans tous les sens, nous amènent à voir ce qu’il y a de nous à l’extérieur de nous et ce qu’il y a de l’univers en nous. Ce jardin en contient treize et encore plus que ça, car nos jardins nous sont légués. Ils voient de proche et voient de loin. Ils ont besoin de mourir juste un peu pour continuer à vivre encore. Là-bas, des fleurs poussent aussi à l’ombre. Ici, on peut devenir un arbre, on peut essayer de se regarder depuis le ciel. Et voir que nos ciels ont des racines entrelacées.

Ciels racines est un jardin composé par treize femmes, artistes, autrices, amies, mères, filles. En continuité avec son livre photographique Le jardin d’après, dans lequel les voix et présences de femmes se multiplient, Anne-Marie Proulx a souhaité en accueillir encore de nouvelles. Le jardin se présente alors non seulement comme un motif de représentation, mais surtout comme un lieu d’amitiés, de transmission et d’enracinement, une occasion de partage de temps et d’espaces, de formes et d’idées.

 

Caroline Ariane Bergeron
Les Marches harmonique

Les Marches harmoniques est un livre d’artiste en plusieurs déclinaisons explorant les liens étymologiques entre texte et textile, ainsi que la musicalité du langage. Entièrement dactylographiée en utilisant exclusivement la lettre ”I” (i majuscule), la production en une quarantaine d’exemplaires des Marches harmoniques s’est échelonnée sur plus de deux ans. Répétée à intervalles variés et réguliers pour créer des motifs rythmiques, cette lettre “I” (ou le mot “je”, “moi”, en anglais) prend l’allure d’une méditation solitaire ou d’un mantra. Le choix d’un outil d’impression analogique comme la machine à écrire implique une marge d’erreur plus grande, les fautes de frappe étant inévitables et ne pouvant être effacées ni corrigées. Plutôt que de les mettre de côté, l’artiste a choisi d’accueillir les coquilles et de les intégrer aux livres, en faisant ainsi un symbole d’acceptation et de résilience. En donnant une place à ces “fausses notes”, elle souhaite rendre hommage à ce qui dépasse, ce qui est irrégulier et non conforme, bref, ce qu’on met généralement à l’écart en le cachant du regard des autres. Elle cherche ainsi à dresser un portrait plus réaliste du chemin parcouru et des embûches rencontrées en cours de route.

L’exposition comporte une édition dactylographiée, une édition imprimée au laser, ainsi que deux exemplaires uniques des Marches harmoniques.

Ouverture le 21 janvier 2022 à 17h.

PROCÉDURES LIÉES AU COVID-19
*Le port du masque et le lavage des mains sera obligatoire.
*Si l’affluence dépasse les capacités d’accueil de la galerie, il pourrait y avoir un temps d’attente.