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ce qui du monde se prélève permet à l’oeil de s’ouvrir

Exposition virtuelle du 20 au 26 avril sur le site Web de la Galerie de l’UQAM

La fragilité de nos relations avec le vivant abordée par les artistes Maude Arès, Amélie Proulx, Giorgia Volpe et Shabnam Zeraati

Commissaires : le Collectif 20
Exposition et publication virtuelles sur le site web de la Galerie de l’UQAM : galerie.uqam.ca

Dans cette période d’incertitude occasionnée par la pandémie de la COVID-19, l’exposition ce qui du monde se prélève permet à l’œil de s’ouvrir, qui propose une réflexion sur nos relations à l’environnement et à l’espace social, trouve un nouvel écho. Le Collectif 20, un groupe d’étudiantes et d’étudiants de l’UQAM, croit que la présence de l’art, dans ce contexte, et en particulier les œuvres d’artistes sensibles et engagées, est essentielle pour aborder les nouveaux défis qui sont actuellement les nôtres.

Le Collectif 20 se joint à la communauté artistique en ces temps de distanciation sociale, et présente en ligne son exposition et sa publication numérique téléchargeable sur le site web et les réseaux sociaux de la Galerie de l’UQAM. Au lieu d’une exposition initialement prévue en galerie, il met en place une initiative numérique pour rejoindre les publics dans cette situation inédite, au cours de laquelle l’espace virtuel prend de plus en plus d’importance dans nos relations et la poursuite de nos activités.

Cette exposition et cette publication sont issues d’une réflexion collective menée par le Collectif 20 sur la complexité de nos relations à l’environnement, au territoire et au vivant dans un contexte d’urgence climatique. Elles rassemblent les artistes Maude Arès, Amélie Proulx, Giorgia Volpe et Shabnam Zeraati, dont les pratiques remettent en cause la  distinction entre nature et culture, pour proposer des perspectives multiples où de nouveaux récits et de nouvelles identités se créent.

ce qui du monde se prélève permet à l’œil de s’ouvrir réunit des œuvres qui interrogent les relations qui se tissent entre les différentes formes du vivant ou du non-vivant, dans une approche sensible qui s’intéresse à la fragilité. Elle propose ainsi d’explorer une diversité d’approches telles que la création de micro-univers se présentant comme des écosystèmes isolés et précaires, l’agencement de formes hybrides mettant en scène différentes
morphologies du vivant ou l’élaboration de formes témoignant de la construction mouvante des identités par leur occupation des espaces. Les œuvres mises en dialogue dans cette
exposition, élaborées dans une perspective de diversification et de décloisonnement des pratiques, en s’intéressant par exemple aux métiers d’art et aux savoir-faire, font se côtoyer des matérialités plurielles.

Les artistes
Maude Arès est une artiste interdisciplinaire qui vit et travaille à Montréal. Diplômée de l’UQAM en design graphique et arts visuels et médiatiques, sa pratique s’étend du dessin et
de la sculpture à la performance et à la scénographie. Par l’agencement de matériaux, le plus souvent trouvés, parfois abîmés, Maude Arès met en scène des environnements vulnérables
qui permettent d’écouter, d’apprécier et de comprendre les subtilités des mondes tangibles. Sensible à la métaphysique de la matière, elle compose des dramaturgies faites de déplacements et d’agencements entre matériaux et phénomènes, desquelles se déploient des formes sculpturales précaires. Elle remet en question, par ce procédé, les cohabitations insolites entre les matériaux naturels et artificiels qui composent notre écosystème.

Amélie Proulx vit et travaille à Lévis. Elle détient un baccalauréat en arts visuels de
l’Université Concordia à Montréal, et une maîtrise du Nova Scotia College of Art and Design University à Halifax. Elle a fait de la céramique le médium d’expression fondamental de ses recherches artistiques. À travers la représentation de signes iconiques et de diverses manipulations technologiques (impression numérique, modélisation, numérisation et
impression 3D), ses réalisations évoquent les cycles de transformation de la matière et un perpétuel glissement de sens dans la perception de phénomènes naturels. Ses créations se déploient à travers les juxtapositions de matières fonctionnelles et usuelles à d’autres éléments qu’elle reproduit en porcelaine. Ainsi, ses sculptures et installations sont des
propositions de mouvements potentiels d’une matière considérée immuable à travers le temps.

Giorgia Volpe vit et travaille à Québec. Elle est diplômée de l’université de São Paulo au
Brésil et a complété une maîtrise en arts visuels à l’Université Laval. Sa création est faite d’une diversité d’expérimentations ouvertes et changeantes, en constante interaction les unes avec les autres. Elle s’intéresse aux réalités et aux frontières du corps ainsi qu’à sa relation avec l’environnement et les lieux de passage. Ses projets font appel à la mémoire sensorielle et affective, individuelle et collective. Elle s’approprie des contextes (urbain, rural, social)
qu’elle transforme et qui lui inspirent de nouveaux processus hybrides. Les textiles et les savoir-faire traditionnels comme le tissage reflètent son environnement immédiat physique et psychique et la font réfléchir intuitivement sur le territoire, l’identité, l’adaptabilité, la diversité, l’environnement, le métissage, les géographies humaines, sociales et culturelles.

Shabnam Zeraati est une artiste d’origine iranienne, qui vit et travaille à Montréal depuis 2011. Elle est diplômée de l’Université Azad de Téhéran en design graphique et de l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, en France. Ayant recours à des techniques variées (sérigraphie, gravure, typographie), ses premières œuvres posent un
regard à la fois sensible et critique sur les conflits sociaux notamment la violence qui marque nos sociétés. Ses œuvres actuelles sont des portraits dépeignant tantôt une rencontre
impossible tantôt un face-à-face, ou encore des personnages en attente. Allégoriques et intrigants, ces personnages surmontés de têtes animales, dont les silhouettes semblent humaines, véhiculent une vision symbolique de l’artiste dont le pouvoir d’évocation renvoie à
une tentative insoluble de combler la solitude, mais aussi au possible dialogue au sein de nos sociétés.

+ PLUS D’INFORMATIONS :
https://www.instagram.com/lagaleriedeluqam/
https://galerie.uqam.ca/expositions/ce-qui-du-monde-se-preleve-permet-a-loeil-de-souvrir/