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Frances Adair Mackenzie, Anna M. Pasco Bolta, Gabrielle Demers et B. Brookbank

Vernissage le jeudi 31 août à 17h à l'Écart

Frances Adair Mckenzie (Montréal)
Saison des migraines
Pour Saison des migraines, Frances compte développer une installation directement ancrée dans la réalité territoriale et sociopolitique de Rouyn-Noranda, en proposant une réflexion matérielle et métaphorique sur les liens entre les technologies numériques et l’extraction. Toujours désireuse d’approfondir son propos en s’appuyant sur une ou plusieurs œuvres d’art historiques adaptées au contexte, Frances s’inspirera du film structuraliste Solidarity, de Joyce Weiland, en faisant écho au caractère cyclique et subjectif des événements qui s’inscrivent dans notre mémoire collective. En référant également aux cages Faraday et aux grilles de perspective d’Albrecht Durer, Frances remet en question le paradigme capitaliste et patriarcal à travers lequel nous percevons le monde. Par la construction d’une installation en écrans grillagés de bronze sur laquelle elle prévoit intégrer une image spécifiquement liée au site, l’artiste espère mettre en contraste les notions d’enfermement et de blocage avec celles de connexion et de transparence, pour rappeler que notre compréhension des environnements qui nous entourent est surtout une question de perspective. (extrait de Gabrielle Izaguirré Falardeau)

 

B. Brookbank (Montréal)
by brittle longings / par des désirs fragiles
(oeuvre lumineuse intégrée à l’architecture)
by brittle longings est né dans une fenêtre d’appartement et dans l’étrange transformation du quotidien endeuillé. Habitué d’explorer différentes dimensions des relations humaines et de la connexion entre les individus, l’artiste adopte cette fois une posture ancrée dans la solitude et le recueillement avec soi-même, à travers le vécu et les sentiments entourant la perte d’un être cher. Pour cette série de photos évoquant les contrastes entre la présence et l’absence, le vide et la plénitude, le chagrin et la célébration, Brookbank recourt à des objets en apparence banals, mais chargés, par leur disposition et le décor qui les reçoit, d’une apaisante poésie. Flûtes de verre, pommes de terre, fleurs, ruban adhésif, chaussures, marqueurs effaçables à sec se côtoient dans un espace de désir et d’éphémérité. Chacune des images montre alors des objets flottant dans un doux surréalisme, figés dans le cadre, dans la fenêtre, sans y être pour autant ancrés. Il émerge de cet équilibre précaire, mais réel, un apaisement contemplatif, à la jonction de la mélancolie et de la sérénité. (extrait de Gabrielle Izaguirré Falardeau)

 

Anna Pasco Bolta (Barcelone)
Everywhen
À travers son exploration scientifico-artistique, Anna se questionne sur l’origine de la vie et sa signification, dans une perspective systémique où se tisse un ensemble de liens interdépendants, et où la réalité microscopique est mise en évidence comme ultime reflet du monde macro. En adoptant une posture existentialiste qui laisse les choses être sans en chercher le contrôle, Anna crée des installations évolutives et symboliques, invitant les spectateurices à concevoir une nature plus inclusive dont iels font pleinement partie et où s’intègrent les nouvelles technologies. Dans son exposition à L’Écart, l’artiste présentera différentes œuvres témoignant de sa pensée créatrice. D’une sculpture de gommes à mâcher en céramique représentative des processus de transformation de la matière et de la connaissance à l’assemblage de terres de différents milieux pour les observer en tant que matières vivantes, en passant par l’exploitation d’une bactérie électroconductrice, Anna convie le public à poser un regard nouveau sur son environnement pour mettre fin aux hiérarchies et se placer enfin en symbiose avec ce qui l’entoure. (extrait de Gabrielle Izaguirré Falardeau)

 

Gabrielle Demers (Rouyn-Noranda)
Performances ordinaires
Dans Performances ordinaires, Gabrielle s’intéresse à la dualité qui accompagne le fait d’être au monde en tant que femme. Présence absente, écoutée sans être entendue, regardée sans être vue; comment concilier une identité et ses contradictions? Dans un monde où la femme se présente rarement, voire difficilement au regard des autres sans transformation minimale, sans penser, ne serait-ce que modérément, son apparence, Gabrielle explore les nuances et les limites entre la mise en scène de soi comme prise de pouvoir ou comme soumission à celui-ci. Dans une vidéo de vingt-cinq minutes où s’enchaînent et se superposent trois routines de maquillage, l’artiste aborde les thèmes de la sérialité et du rituel dans une posture troublante d’intimité. Sans son ni accélération, elle convie l’auditoire dans l’observation d’une construction de sa propre image, en reprenant les codes de la technologie et des réseaux sociaux. De la vulnérabilité du récit de soi émerge une position de contrôle où Gabrielle occupe entièrement l’espace qui lui revient, dans une posture qui, sans être dénonciatrice, se montre résolument engagée et absolument vraie. (extrait de Gabrielle Izaguirré Falardeau)