Conférence d’Olivier Moisan-Dufour, le jeudi 27 juin à 17h à la Galerie d’Engramme

Engramme et la galerie Morgan Bridge, sont heureux d’accueillir un actif représentant de l’estampe actuelle et du graffiti, Olivier Moisan-Dufour, qui nous parlera de son expérience de formateur au Cameroun.

La murale comme message social

Recruté par Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ), Olivier Moisan-Dufour participait, du 14 janvier au 2 mai 2013, à un stage à Yaoundé au Cameroun. Avec ce stage de formateur en art urbain, développé en collaboration avec l’Association Jeunesse Espoir du Cameroun (AJEC), l’artiste concrétisait son expérience de formateur auprès des jeunes camerounais en étant chargé de dispenser des formations pratiques sur les arts urbains, notamment le graffiti et de concrétiser les liens avec les différents partenaires locaux afin de finaliser le projet.

L’organisme ayant sollicité cette formation (L’AJEC) est une association ayant pour but de faire la promotion de l’épanouissement et de l’amélioration du cadre de vie des jeunes camerounais. Elle travaille à renforcer la complémentarité et la solidarité entre tous les jeunes, combat le tribalisme ainsi que le racisme dans la communauté de Yaoundé. L’association met actuellement en œuvre un projet qui vise à offrir à la jeunesse camerounaise un espace public d’expression et d’éducation. Ce projet consiste, entre autres, à utiliser le graffiti pour passer des messages à caractères sociaux et culturels, visant l’éveil de la conscience et la participation des jeunes au processus politique, culturel et social du Cameroun.
Artiste de Québec, Olivier Moisan-Dufour a une pratique pluridisciplinaire en dessin, peinture, sérigraphie et graffiti. Il a réalisé plusieurs murales à l’étranger en tant qu’artiste, notamment à Paris et Berlin, mais aussi en tant que formateur. Il a aussi donné des ateliers de graffiti au Musée national des beaux-arts du Québec ainsi qu’au Festival Board Dripper à Querétaro, au Mexique.

Les nombreuses références culturelles et figuratives dans son travail permettent au spectateur de se forger un imaginaire propre, de s’inventer une histoire et d’y trouver une signification personnelle. L’artiste tente parfois d’entraîner celui-ci dans un univers onirique et loufoque, où l’impossible est omniprésent. La symbolique des œuvres n’est donc jamais dictée, mais plutôt suggérée pour laisser place aux différentes interprétations, aux imprévus de l’inconscient et au fantastique.
Centre d’artistes autogéré, Engramme se consacre depuis 40 ans à la promotion de l’estampe originale. Il favorise une réactualisation de celle-ci comme domaine privilégié de la création en arts actuels, interrogeant constamment ce médium dans sa tradition. Membre fondateur de la Coopérative Méduse, Engramme est un lieu de création qui dispose d’équipements spécialisés en estampe. Ouvert à la communauté artistique de Québec, le centre diffuse également des expositions dans sa galerie tout au long de l’année.

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