Conférence de Michael Ann Holly et Keith Moxey, le mercredi 2 décembre à 18h au Musée d’art contemporain de Montréal

Le Musée d’art contemporain de Montréal et les Ateliers montréalais de réflexions sur l’art et l’esthétique (AMRAE) sont fiers de présenter une conférence double de Michael Ann Holly et Keith Moxey, qui se tiendra à la salle BWR du Musée le 2 décembre 2009, à 18h00. La conférence sera donnée en anglais, mais les auditeurs seront libres de poser leurs questions en français. L’entrée est gratuite. Les travaux de Michael Ann Holly et Keith Moxey se rejoignent sur des questions d’ordre critique, méthodologique et historiographique, posées à la discipline de l’histoire de l’art.

Michael Ann Holly est directrice de recherche et du programme académique au Sterling and Francine Clark Art Institute. Elle a fait paraître, entre autres publications, Panofsky and the Foundations of Art History (1984) et Past Looking: Historical Imagination and the Rhetoric of the Image (1996). Elle a également codirigé avec Marquard Smith What is Research in the Visual Arts? Obsession, Archive, Encounter (2009).

  Keith Moxey enseigne l’histoire de l’art à l’Université Columbia et au Barnard College. Entre autres ouvrages, il a fait paraître The Practice of Theory: Poststructuralism, Cultural Politics and Art History (1994) et The Practice of Persuasion: Politics and Paradox in Art History (2001).

  Michael Ann Holly et Keith Moxey ont également conjointement dirigé la publication de Visual Culture: Images and Interpretations (1994), Art History, Aesthetics and Visual Studies (2002) et, avec Mark A. Cheetham, The Subjects of Art History: Historical Objects in Contemporary Perspective (1998).

 

RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS
 
Michael Ann Holly
L’art de la mélancolie

La systématisation de l’étude de l’art, qui a mené à la création au XIXe siècle de la discipline de l’histoire de l’art, n’a pas été tentée sans porter un dommage considérable au charisme de ses objets, soit les œuvres d’art. Aspirant à l’objectivité, les historiens de l’art ont analysé, attribué, catégorisé et expliqué des œuvres en faisant appel à des moyens contemporains qui ont souvent privé celles-ci de leur magie inhérente. La présente communication cherche à accepter cette perte et la mélancolie résultante, qui a hanté nos démarches disciplinaires dans le passé et qui continue à le faire dans le présent.

Keith Moxey
Le temps de la contemporanéité

L’histoire de l’art est de plus en plus divisée en deux parties, dont l’une traite d’art contemporain et l’autre s’intéresse à l’art du passé. Comment cela s’est-il produit et qu’est-ce que cela signifie? Peut-on distinguer le « contemporain » du « moderne » et, si oui, comment? Le « contemporain » devrait-il être considéré comme une période de la même manière que les moments historiques antérieurs, ou est-on condamné à exister dans un éternel présent? Quelles sont les bases à partir desquelles on pourrait lui attribuer un statut historique privilégié? Ces questions se rapportent à ce qu’on pourrait appeler le « pouvoir » du temps. La production croissante d’œuvres d’art contemporain dans des contextes non européens ou non américains a souvent été considérée comme une indication de la multiplicité de la modernité. Ces nouvelles traditions sont-elles vraiment synchrones avec celles des centres métropolitains où loge le pouvoir politique et économique, ou existe-t-il un écart temporel qui en module la réception? Si les relations de pouvoir caractérisent les relations nationales entre traditions culturelles, celles-ci ont-elles également un effet sur le temps? Devrait-on parler de formes temporelles « dominantes » ou « marginales »? L’idée d’une « hétérochronie », ou de « contemporanéités non synchrones », pourrait peut-être aider à mieux comprendre les mécanismes du pouvoir dans le domaine du temps. 

Pour toute question relative à cette conférence, veuillez écrire à francois.letourneux@macm.org ou composer le 514-847-6247.

 

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