Depuis près de dix ans, le Mouvement pour les arts et les lettres
revendique auprès du gouvernement du Québec une hausse substantielle et récurrente des
budgets du Conseil des arts et des lettres du Québec consacrés à ses programmes daide aux
artistes, aux artisans, aux écrivains ainsi quaux structures de création, de production et diffusion
de lensemble du secteur des arts et des lettres.
Le M.A.L. soutient que linsuffisance des budgets du CALQ maintient dans la précarité plus de
14 000 artistes professionnels, artisans, écrivains et travailleurs culturels oeuvrant sur lensemble
du territoire québécois et fragilise, jusquau point de rupture, un nombre croissant dorganismes
de création, de production et de diffusion.
Le M.A.L. est convaincu de la nécessité daccroître de manière substantielle les crédits
récurrents du Conseil des arts et des lettres, lamélioration des conditions de vie et de pratiques
des artistes, des artisans, des écrivains et des travailleurs culturels étant absolument dépendante
de la santé du secteur et de ses structures de création, de production, de diffusion et de services.
Ce nest que par des investissements structurants, synonymes de crédits adéquats et récurrents,
que le secteur des arts et des lettres pourra préserver ses acquis et se projeter dans lavenir en
détenant les moyens dassurer sa relève.
Au soutien de ses revendications auprès du gouvernement du Québec, le Mouvement pour les
arts et les lettres vient de faire réaliser une étude sur les défis et les besoins économiques du
secteur québécois des arts et des lettres en matière de financement public. Cette étude constitue
une mise à jour dune première étude, réalisée en 1999, qui a servi de base aux revendications
historiques du M.A.L.
Le principal constat à tirer de cette mise à jour approfondie, cest quen dix ans la situation des
artistes professionnels, des artisans, des travailleurs culturels et de leurs organisations ne sest
guère améliorée. « Il faut convenir que, depuis le début des années 2000, les crédits accordés
par le gouvernement du Québec au secteur des arts et de la culture ont connu une certaine
augmentation, sans toutefois prendre en compte la croissance du secteur et le coût de linflation.
Dans les dernières années, il sest agi essentiellement de crédits ponctuels, bienvenus certes,
mais qui maintiennent le secteur dans une dynamique à courte vue, alors que le développement
exige des perspectives à long terme. Il y a aujourdhui nécessité absolue, criante, de redresser la
situation », a affirmé le porte parole du M.A.L., Stanley Péan.
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Létude économique du M.A.L. relève quelques faits éloquents qui interpellent non seulement la
ministre de la Culture et des Communications, mais le gouvernement tout entier :
- même si le niveau de scolarité et de formation des artistes professionnels est en général
plus élevé que lensemble de la population, leurs revenus demeurent nettement
inférieurs, ne dépassant pas pour la majorité 17 000 $ annuellement;
- le budget du CALQ consacré aux bourses et subventions est passé de 31 M $ à sa
création, en 1994, à 71 M $ pour lexercice financier 2006-2007. Ce doublement apparent
ne prend toutefois pas en compte laugmentation du coût de la vie. En termes réels, le
budget na cru que de 54 %;
- depuis sa création, le nombre de demandes traitées par le CALQ a presque doublé.
Toutefois, le nombre de bourses accordées est loin davoir suivi, passant de 804 à 1 166,
et les sommes moyennes attribuées, de 6 225 $ à 7 903 $. En raison des coûts
croissants de production, les artistes doivent souvent rogner dans les frais de
subsistance prévus aux bourses;
- du côté des organismes, 272 dentre eux étaient soutenus par le CALQ en 1998-1999,
contre 341 en 2006-2007, ce qui correspond à lintégration de quelque huit organismes
par an dans les dix secteurs et disciplines soutenus par le CALQ. En dautres mots,
moins dun nouvel entrant par an par discipline ou par secteur;
- le soutien moyen accordé au fonctionnement des organismes est demeuré le même
depuis trois ans, soit un peu plus de 150 000 $ en 2006-2007. Il faut toutefois noter que
cinq grands organismes se partagent à eux seul le quart de lenveloppe budgétaire du
CALQ à ce chapitre;
- la majorité des organismes soutenus par le CALQ sont de petite taille : 73 % ont des
revenus annuels inférieurs à 250 000 $. Même si ces organismes font des pieds et des
mains pour éviter de produire des états financiers déficitaires, près de la moitié des
organismes soutenus par le CALQ présentent un déficit dexploitation;
- la petite taille, la fragilité, le manque de ressources empêchent la plupart des organismes
de se doter de structures leur permettant de générer plus de revenus autonomes
(revenus dexploitation et de sources privées). Les données disponibles établissent à
seulement 13,5 % la part des contributions privées obtenues par les organismes
soutenus par le CALQ. Dans le même ordre didées, seulement 30 des 535 organismes
recevant une aide financière du CALQ ont pu bénéficier des contributions de contrepartie
du programme Placements Culture, en 2006-2007.
Depuis sa création, le M.A.L. revendique que le budget récurrent du CALQ au chapitre des
bourses et des subventions destinées au secteur des arts et des lettres soit porté à 90 M $
annuellement. Cette demande est basée sur une étude économique réalisée en 1999 et qui,
depuis, a servi de base de référence incontestée pour tous les intervenants du milieu. La mise à
jour rendue publique aujourdhui par le M.A.L. indique que pour répondre aux besoins actuels du
secteur des arts et des lettres, ce budget récurrent devrait être porté à 125 M $ annuellement,
alors quil est actuellement de lordre de 78 M $ si on y intègre les annonces faites dans le cadre
du Discours du Budget, le 13 mars dernier. « La hausse que nous réclamons désormais peut
sembler importante. Il faudra toutefois retenir quelle nest pas due à une inflation de nos
demandes, mais essentiellement liée à laugmentation du coût de la vie au cours des dix
dernières années », a tenu à souligner Stanley Péan.
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« Notre Premier Ministre, M. Jean Charest, a déclaré jadis que le soutien aux arts et à la culture
était lune des cinq grandes missions de lÉtat. Plus récemment, il déclarait que son
gouvernement allait continuer de soutenir nos artistes et ceux qui diffusent leurs oeuvres, et quil
voulait que la force créatrice du Québec devienne notre plus grand levier de croissance. Nous
espérons que létude économique rendue publique aujourdhui alimente sa réflexion ainsi que les
discussions au sein de son Conseil des ministres au cours des prochaines semaines. Et de telle
sorte que les besoins des artistes soient enfin au coeur des enjeux de notre société, plutôt quà la
remorque de la conjoncture ou des arbitrages », a conclu le porte-parole du M.A.L.
Le M.AL. regroupe huit organisations nationales et treize conseils régionaux de la culture
représentant plus de 14 000 artistes professionnels, artisans, écrivains et travailleurs culturels. Le
Mouvement a été créé en 1999 pour défendre les intérêts de ces mêmes artistes et travailleurs et
pour sensibiliser les décideurs politiques à la situation difficile, et souvent précaire que vit nombre
dentre eux.
Depuis près de dix ans, le Mouvement pour les arts et les lettres
revendique auprès du gouvernement du Québec une hausse substantielle et récurrente des
budgets du Conseil des arts et des lettres du Québec consacrés à ses programmes daide aux
artistes, aux artisans, aux écrivains ainsi quaux structures de création, de production et diffusion
de lensemble du secteur des arts et des lettres.
Le M.A.L. soutient que linsuffisance des budgets du CALQ maintient dans la précarité plus de
14 000 artistes professionnels, artisans, écrivains et travailleurs culturels oeuvrant sur lensemble
du territoire québécois et fragilise, jusquau point de rupture, un nombre croissant dorganismes
de création, de production et de diffusion.
Le M.A.L. est convaincu de la nécessité daccroître de manière substantielle les crédits
récurrents du Conseil des arts et des lettres, lamélioration des conditions de vie et de pratiques
des artistes, des artisans, des écrivains et des travailleurs culturels étant absolument dépendante
de la santé du secteur et de ses structures de création, de production, de diffusion et de services.
Ce nest que par des investissements structurants, synonymes de crédits adéquats et récurrents,
que le secteur des arts et des lettres pourra préserver ses acquis et se projeter dans lavenir en
détenant les moyens dassurer sa relève.
Au soutien de ses revendications auprès du gouvernement du Québec, le Mouvement pour les
arts et les lettres vient de faire réaliser une étude sur les défis et les besoins économiques du
secteur québécois des arts et des lettres en matière de financement public. Cette étude constitue
une mise à jour dune première étude, réalisée en 1999, qui a servi de base aux revendications
historiques du M.A.L.
Le principal constat à tirer de cette mise à jour approfondie, cest quen dix ans la situation des
artistes professionnels, des artisans, des travailleurs culturels et de leurs organisations ne sest
guère améliorée. « Il faut convenir que, depuis le début des années 2000, les crédits accordés
par le gouvernement du Québec au secteur des arts et de la culture ont connu une certaine
augmentation, sans toutefois prendre en compte la croissance du secteur et le coût de linflation.
Dans les dernières années, il sest agi essentiellement de crédits ponctuels, bienvenus certes,
mais qui maintiennent le secteur dans une dynamique à courte vue, alors que le développement
exige des perspectives à long terme. Il y a aujourdhui nécessité absolue, criante, de redresser la
situation », a affirmé le porte parole du M.A.L., Stanley Péan.
Page 2
Létude économique du M.A.L. relève quelques faits éloquents qui interpellent non seulement la
ministre de la Culture et des Communications, mais le gouvernement tout entier :
plus élevé que lensemble de la population, leurs revenus demeurent nettement
inférieurs, ne dépassant pas pour la majorité 17 000 $ annuellement;
création, en 1994, à 71 M $ pour lexercice financier 2006-2007. Ce doublement apparent
ne prend toutefois pas en compte laugmentation du coût de la vie. En termes réels, le
budget na cru que de 54 %;
Toutefois, le nombre de bourses accordées est loin davoir suivi, passant de 804 à 1 166,
et les sommes moyennes attribuées, de 6 225 $ à 7 903 $. En raison des coûts
croissants de production, les artistes doivent souvent rogner dans les frais de
subsistance prévus aux bourses;
contre 341 en 2006-2007, ce qui correspond à lintégration de quelque huit organismes
par an dans les dix secteurs et disciplines soutenus par le CALQ. En dautres mots,
moins dun nouvel entrant par an par discipline ou par secteur;
depuis trois ans, soit un peu plus de 150 000 $ en 2006-2007. Il faut toutefois noter que
cinq grands organismes se partagent à eux seul le quart de lenveloppe budgétaire du
CALQ à ce chapitre;
revenus annuels inférieurs à 250 000 $. Même si ces organismes font des pieds et des
mains pour éviter de produire des états financiers déficitaires, près de la moitié des
organismes soutenus par le CALQ présentent un déficit dexploitation;
de se doter de structures leur permettant de générer plus de revenus autonomes
(revenus dexploitation et de sources privées). Les données disponibles établissent à
seulement 13,5 % la part des contributions privées obtenues par les organismes
soutenus par le CALQ. Dans le même ordre didées, seulement 30 des 535 organismes
recevant une aide financière du CALQ ont pu bénéficier des contributions de contrepartie
du programme Placements Culture, en 2006-2007.
Depuis sa création, le M.A.L. revendique que le budget récurrent du CALQ au chapitre des
bourses et des subventions destinées au secteur des arts et des lettres soit porté à 90 M $
annuellement. Cette demande est basée sur une étude économique réalisée en 1999 et qui,
depuis, a servi de base de référence incontestée pour tous les intervenants du milieu. La mise à
jour rendue publique aujourdhui par le M.A.L. indique que pour répondre aux besoins actuels du
secteur des arts et des lettres, ce budget récurrent devrait être porté à 125 M $ annuellement,
alors quil est actuellement de lordre de 78 M $ si on y intègre les annonces faites dans le cadre
du Discours du Budget, le 13 mars dernier. « La hausse que nous réclamons désormais peut
sembler importante. Il faudra toutefois retenir quelle nest pas due à une inflation de nos
demandes, mais essentiellement liée à laugmentation du coût de la vie au cours des dix
dernières années », a tenu à souligner Stanley Péan.
Page 3
« Notre Premier Ministre, M. Jean Charest, a déclaré jadis que le soutien aux arts et à la culture
était lune des cinq grandes missions de lÉtat. Plus récemment, il déclarait que son
gouvernement allait continuer de soutenir nos artistes et ceux qui diffusent leurs oeuvres, et quil
voulait que la force créatrice du Québec devienne notre plus grand levier de croissance. Nous
espérons que létude économique rendue publique aujourdhui alimente sa réflexion ainsi que les
discussions au sein de son Conseil des ministres au cours des prochaines semaines. Et de telle
sorte que les besoins des artistes soient enfin au coeur des enjeux de notre société, plutôt quà la
remorque de la conjoncture ou des arbitrages », a conclu le porte-parole du M.A.L.
Le M.AL. regroupe huit organisations nationales et treize conseils régionaux de la culture
représentant plus de 14 000 artistes professionnels, artisans, écrivains et travailleurs culturels. Le
Mouvement a été créé en 1999 pour défendre les intérêts de ces mêmes artistes et travailleurs et
pour sensibiliser les décideurs politiques à la situation difficile, et souvent précaire que vit nombre
dentre eux.