On peut dire que l’artiste travaille en « petits points », l’expression étant une métaphore non seulement du pointillé des lieux et des temps d’exposition, mais de ses propres gestes, puisqu’elle procède par manutention délicate et minutieuse de toutes sortes de matières hétéroclites. Au risque de se blesser les mains et les doigts, elle pique, ourle, faufile et coud des retailles de tissus neufs et usagés, ou noue des bouchons, des bouts de ficelles et des boutons. Et ce sont autant de rapiéçages différemment coordonnés qui reformulent les couleurs de chacune des saisons sous la forme de paysages-vêtements. Certains peuvent d’ailleurs être littéralement portés : robes, chapeaux, bijoux, tandis que d’autres peuvent être habités telles des installations-parures éthérées et scintillantes, toujours festives, qui enrobent les visiteurs d’un léger souffle de minuscules particules. Il n’y a pas de doute : en plus d’être éminemment tactiles, ces œuvres s’avèrent fortement thermiques.
Extrait d’Été. Légende d’un temps de l’ailleurs Texte de Nycole Paquin
Carole BAILLARGEON vit et travaille à Deschambault et à Québec. Sa pratique artistique est hybride. Elle amalgame les arts visuels, la scénographie et parfois même des techniques artisanales. Ce travail de création s’échelonne sur près de trente ans et a été diffusé au Québec, en Amérique et en Europe. Elle a reçu plusieurs distinctions et bourses dont le prix de Rayonnement international pour la région de Québec, décerné par le Conseil de la culture de Québec et Chaudière-Appalaches en 2000, et le Premier prix de la Biennale Découverte en 1993 pour l’œuvre La main qui prend. Son travail a également reçu l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada. En 2015, s’amorce la circulation de l’exposition Paysages-Vêtements, réalisée sur une période de quinze ans. Débutant à la Maison de la culture Frontenac à Montréal, puis au CIRCA art actuel, l’exposition s’arrête au Centre Raymond-Lasnier à Trois-Rivières, pour terminer au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul qui, de février à avril 2016, consacrera tout le rez-de-chaussée à la présentation de la version intégrale. Carole Baillargeon a complété une scolarité de doctorat en études et pratique des arts à l’UQAM, une maîtrise en arts visuels, spécialité arts textiles et un baccalauréat en scénographie à l’Université Concordia.
L’artiste souhaite remercier Sabine Voisard, Nycole Paquin, Denis Baribault, le Conseil des arts du Canada, le Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul (édition 2012), CIRCA art actuel, les nombreux donateurs et collaborateurs qui ont contribué à la réalisation du projet Été.
A Modern Cult of Monuments
Carole Baillargeon
Été, Paysages-Vêtements
On peut dire que l’artiste travaille en « petits points », l’expression étant une métaphore non seulement du pointillé des lieux et des temps d’exposition, mais de ses propres gestes, puisqu’elle procède par manutention délicate et minutieuse de toutes sortes de matières hétéroclites. Au risque de se blesser les mains et les doigts, elle pique, ourle, faufile et coud des retailles de tissus neufs et usagés, ou noue des bouchons, des bouts de ficelles et des boutons. Et ce sont autant de rapiéçages différemment coordonnés qui reformulent les couleurs de chacune des saisons sous la forme de paysages-vêtements. Certains peuvent d’ailleurs être littéralement portés : robes, chapeaux, bijoux, tandis que d’autres peuvent être habités telles des installations-parures éthérées et scintillantes, toujours festives, qui enrobent les visiteurs d’un léger souffle de minuscules particules. Il n’y a pas de doute : en plus d’être éminemment tactiles, ces œuvres s’avèrent fortement thermiques.
Extrait d’Été. Légende d’un temps de l’ailleurs Texte de Nycole Paquin
Carole BAILLARGEON vit et travaille à Deschambault et à Québec. Sa pratique artistique est hybride. Elle amalgame les arts visuels, la scénographie et parfois même des techniques artisanales. Ce travail de création s’échelonne sur près de trente ans et a été diffusé au Québec, en Amérique et en Europe. Elle a reçu plusieurs distinctions et bourses dont le prix de Rayonnement international pour la région de Québec, décerné par le Conseil de la culture de Québec et Chaudière-Appalaches en 2000, et le Premier prix de la Biennale Découverte en 1993 pour l’œuvre La main qui prend. Son travail a également reçu l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada. En 2015, s’amorce la circulation de l’exposition Paysages-Vêtements, réalisée sur une période de quinze ans. Débutant à la Maison de la culture Frontenac à Montréal, puis au CIRCA art actuel, l’exposition s’arrête au Centre Raymond-Lasnier à Trois-Rivières, pour terminer au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul qui, de février à avril 2016, consacrera tout le rez-de-chaussée à la présentation de la version intégrale. Carole Baillargeon a complété une scolarité de doctorat en études et pratique des arts à l’UQAM, une maîtrise en arts visuels, spécialité arts textiles et un baccalauréat en scénographie à l’Université Concordia.
L’artiste souhaite remercier Sabine Voisard, Nycole Paquin, Denis Baribault, le Conseil des arts du Canada, le Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul (édition 2012), CIRCA art actuel, les nombreux donateurs et collaborateurs qui ont contribué à la réalisation du projet Été.
Montréal (Québec) H3B 1A2