Ces artifices n’iront nulle part de Jeffrey Poirier, exposition jusqu’au 17 janvier à la maison de la culture Frontenac

S’articulant autour de deux pièces sculpturales, Ces artifices n’iront nulle part s’inscrit dans la lignée des récentes explorations de Jeffrey Poirier questionnant nos habitudes de consommation. Mettant de l’avant la technique de la numérisation tridimensionnelle, la première pièce composant l’exposition présente l’agrandissement monumental d’un fossile endommagé, trouvé en France il y a plus de 40 ans. Faisant référence à notre culture matérielle et ses principaux composants tels que les combustibles fossiles, la présence de ce corps semi abstrait au sein de l’espace propose une vision poétique d’enjeux écologiques actuels. Le sujet se propose comme un archétype qui permet de mettre en relief un paradoxe de notre cycle de consommation, celui de sa temporalité.

Le second dispositif du projet propose une installation aux qualités architecturales. De façon complémentaire à la première pièce, celle-ci s’intéresse à un certain type de matériau prosaïque constituant souvent davantage un processus de transition au sein de notre chaîne de consommation qu’une fin en soi. Inspirée d’un bricolage élémentaire, la pièce présente une mosaïque prenant la forme d’une abstraction géométrique, réalisée à partir de bandelettes de ruban adhésif de couleur. À un certain stade de l’installation, l’ensemble dont la nature du matériau semble être transcendée se décompose, afin de mettre en relief la qualité éphémère et vouée à la perte de ce type de matériau.

Né en France en 1986, Jeffrey Poirier vit et travaille à Québec. Boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec et de Première Ovation, il détient une maîtrise en art visuels de l’Université Laval. Son travail fut présenté au sein d’expositions individuelles et collectives, entre autre à l’Œil de Poisson (Québec), au centre d’artistes Diagonale (Montréal), au Centre Bang (Chicoutimi), à la Galerie RDV (Nantes) ainsi qu’au Centre culturel franco-manitobain (Winnipeg). En 2016, il fera partie de la programmation du centre d’artistes Regart (Lévis).

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