Poursuivant des pratiques artistiques singulières, Valéry Bernier Perrault, Véronique Côté, Isabelle Guérette et Nancy R. St-Laurent se réunissent le temps de présenter un second projet
collectif, Bottées. Comme le nom l’évoque, l’exposition prend appui sur le conte de Perrault duquel les artistes font revivre certaines figures tel le meunier, le chat, le roi et l’ogre. D’après une idée originale de Stephen Schofield, l’exposition met en scène les liens étonnants existant entre le statut des protagonistes du compte du XVIIe siècle et la réalité de l’artiste contemporain.
Cette analogie avec le conte désire mettre en contraste les différents aspects de la pratique de l’artiste. Tout comme le meunier, l’artiste s’affère à une tâche manuelle dans l’intimité de son atelier. Cette importance du faire dans la pratique artistique se traduit par l’esthétique artisanale que revêt certains éléments empruntés au récit et savamment agencés dans l’installation présentée. Pour sa part, l’image du chat botté est reprise à l’intérieur de la proposition du collectif pour mieux dépeindre la nécessité de l’artiste d’assurer sa promotion afin d’épouser les besoins et attentes du milieu dans lequel il tente de s’insérer à grand coup de subterfuges. Tout comme le chat est offert au meunier pour assurer sa pérennité, l’artiste de la relève voit couronné sa formation d’un diplôme. Cet outil lui permet d’espérer la reconnaissance qui passe d’abord par l’accès vers la sphère institutionnelle de l’art, espace que le collectif à pris soin de recréé dans l’enceinte de l’art passe à l’Est. Toutefois, devant ce qui leur est remis, meunier et artiste gradué ne savent que faire de leur dû qui ne semble pas rapporter… ne reste donc plus qu’à le manger. Il s’agit là d’un geste à portée politique qui profane non pas les connaissances reçues lors de la formation en arts visuels, mais bien le décorum qui entoure la diplômation et ce qu’elle fait miroiter. Le récit que nous soumet ces quatre bottées se déroule non pas dans un compté lointain, mais plutôt au coeur de l’est de Montréal. La narration est assurée par une série de photographies alignées dans une longue séquence. Le décor proposé est ponctué de clins d’oeil aux divers personnages de Perrault que les quartiers du secteur Est de la métropole s’emploie à nous rappeler.
– Catherine Nadon,
Historienne de l’art
L’exposition Bottées ce déroulera du 2 au 16 avril 2010 à la galerie l’art passe à l’Est, situé au 3843 St-Catherine Est. Le vernissage aura lieu le 2 avril de 17h à 21h. Les heures d’ouvertures sont les suivantes : le mercredi de 12h à 18h, le jeudi et vendredi de 12h à 21h, ainsi que le samedi de 12h
à 17h. Pour clôturer l’exposition, une vente de garage aura lieu le samedi 17 avril de 12h à 17h.
Poursuivant des pratiques artistiques singulières, Valéry Bernier Perrault, Véronique Côté, Isabelle Guérette et Nancy R. St-Laurent se réunissent le temps de présenter un second projet
collectif, Bottées. Comme le nom l’évoque, l’exposition prend appui sur le conte de Perrault duquel les artistes font revivre certaines figures tel le meunier, le chat, le roi et l’ogre. D’après une idée originale de Stephen Schofield, l’exposition met en scène les liens étonnants existant entre le statut des protagonistes du compte du XVIIe siècle et la réalité de l’artiste contemporain.
Cette analogie avec le conte désire mettre en contraste les différents aspects de la pratique de l’artiste. Tout comme le meunier, l’artiste s’affère à une tâche manuelle dans l’intimité de son atelier. Cette importance du faire dans la pratique artistique se traduit par l’esthétique artisanale que revêt certains éléments empruntés au récit et savamment agencés dans l’installation présentée. Pour sa part, l’image du chat botté est reprise à l’intérieur de la proposition du collectif pour mieux dépeindre la nécessité de l’artiste d’assurer sa promotion afin d’épouser les besoins et attentes du milieu dans lequel il tente de s’insérer à grand coup de subterfuges. Tout comme le chat est offert au meunier pour assurer sa pérennité, l’artiste de la relève voit couronné sa formation d’un diplôme. Cet outil lui permet d’espérer la reconnaissance qui passe d’abord par l’accès vers la sphère institutionnelle de l’art, espace que le collectif à pris soin de recréé dans l’enceinte de l’art passe à l’Est. Toutefois, devant ce qui leur est remis, meunier et artiste gradué ne savent que faire de leur dû qui ne semble pas rapporter… ne reste donc plus qu’à le manger. Il s’agit là d’un geste à portée politique qui profane non pas les connaissances reçues lors de la formation en arts visuels, mais bien le décorum qui entoure la diplômation et ce qu’elle fait miroiter. Le récit que nous soumet ces quatre bottées se déroule non pas dans un compté lointain, mais plutôt au coeur de l’est de Montréal. La narration est assurée par une série de photographies alignées dans une longue séquence. Le décor proposé est ponctué de clins d’oeil aux divers personnages de Perrault que les quartiers du secteur Est de la métropole s’emploie à nous rappeler.
– Catherine Nadon,
Historienne de l’art
L’exposition Bottées ce déroulera du 2 au 16 avril 2010 à la galerie l’art passe à l’Est, situé au 3843 St-Catherine Est. Le vernissage aura lieu le 2 avril de 17h à 21h. Les heures d’ouvertures sont les suivantes : le mercredi de 12h à 18h, le jeudi et vendredi de 12h à 21h, ainsi que le samedi de 12h
à 17h. Pour clôturer l’exposition, une vente de garage aura lieu le samedi 17 avril de 12h à 17h.