Étienne Tremblay-Tardif
Bookworms
Les deux pieds bien posés sur mon territoire livresque, je suis armé d’une perceuse Black&Decker jaune-orange et d’une mèche de 16 pouces. De tout mon poids, j’agis comme presse-papier sur une stratification de livres ; paysages du Québec contemporain. À go, je dépose la pointe acérée au centre de la première couverture, je pèse sur la gâchette. Je creuse un puits d’un demi-pouce de diamètre dans ce territoire historique. La pulpe typographiée r’vole en charpie. – Étienne Tremblay-Tardif
Avec Bookworms, Étienne Tremblay-Tardif propose un corpus d’œuvres issues d’une action performative où il troue de part en part, à l’aide d’une perceuse électrique, un ensemble de volumes portant sur l’histoire du Québec. L’imagerie générée par ce geste artistique à la fois iconophile et iconoclaste – portraits d’hommes politiques défigurés, textes historiques troués – questionne l’authenticité du discours historiographique et l’autorité de l’objet imprimé.
Les documents modifiés de l’artiste présentent de nouvelles fictions allant de l’assassinat politique jusqu’à la fétichisation du portrait reproduit à grande échelle : une histoire autre, faites de luttes et de tensions idéologiques plus souvent qu’autrement gommés, autant par les représentations officielles que par l’oubli généralisé. Au final, ce corpus s’attaque à la déconstruction et au redéploiement de l’objet imprimé qu’est le livre d’histoire. Le projet s’insère dans une plus large réflexion sur l’identité culturelle et politique à travers les notions d’iconoclasme et de re-présentation, de censure et de circulation.
Originaire de l’Isle-aux-Coudres, Étienne Tremblay-Tardif est établi à Montréal depuis 2004. Il termine actuellement une maîtrise en arts visuels à l’Université Concordia après des études de premier cycle en cinéma, en histoire de l’art et en arts plastiques. Il est détenteur d’une bourse de maîtrise du CRSH, d’une bourse d’études supérieures Hydro-Québec et du Prix Albert-Dumouchel 2007. Il participait en 2011 à l’exposition Ignition 7 à la Galerie Leonard & Bina Ellen et au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul en 2012.
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Étienne Tremblay-Tardif
Bookworms
Les deux pieds bien posés sur mon territoire livresque, je suis armé d’une perceuse Black&Decker jaune-orange et d’une mèche de 16 pouces. De tout mon poids, j’agis comme presse-papier sur une stratification de livres ; paysages du Québec contemporain. À go, je dépose la pointe acérée au centre de la première couverture, je pèse sur la gâchette. Je creuse un puits d’un demi-pouce de diamètre dans ce territoire historique. La pulpe typographiée r’vole en charpie. – Étienne Tremblay-Tardif
Avec Bookworms, Étienne Tremblay-Tardif propose un corpus d’œuvres issues d’une action performative où il troue de part en part, à l’aide d’une perceuse électrique, un ensemble de volumes portant sur l’histoire du Québec. L’imagerie générée par ce geste artistique à la fois iconophile et iconoclaste – portraits d’hommes politiques défigurés, textes historiques troués – questionne l’authenticité du discours historiographique et l’autorité de l’objet imprimé.
Les documents modifiés de l’artiste présentent de nouvelles fictions allant de l’assassinat politique jusqu’à la fétichisation du portrait reproduit à grande échelle : une histoire autre, faites de luttes et de tensions idéologiques plus souvent qu’autrement gommés, autant par les représentations officielles que par l’oubli généralisé. Au final, ce corpus s’attaque à la déconstruction et au redéploiement de l’objet imprimé qu’est le livre d’histoire. Le projet s’insère dans une plus large réflexion sur l’identité culturelle et politique à travers les notions d’iconoclasme et de re-présentation, de censure et de circulation.
Originaire de l’Isle-aux-Coudres, Étienne Tremblay-Tardif est établi à Montréal depuis 2004. Il termine actuellement une maîtrise en arts visuels à l’Université Concordia après des études de premier cycle en cinéma, en histoire de l’art et en arts plastiques. Il est détenteur d’une bourse de maîtrise du CRSH, d’une bourse d’études supérieures Hydro-Québec et du Prix Albert-Dumouchel 2007. Il participait en 2011 à l’exposition Ignition 7 à la Galerie Leonard & Bina Ellen et au Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul en 2012.
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Montréal (Québec) H3B 1A2