Charles Stankievech
Aletheias Veil
Projet de résidence issu dune collaboration spéciale avec PRIM
Aletheias Veil sélabore à partir du rectangle de lumière dun écran de cinéma : lieu infini de tous les possibles, point zéro de lutopie. Théâtre dune interaction complexe entre dissimulation et révélation, entre ce qui est là et ce qui est caché, cet écran qui iradie une lumière blanche et pure celle du temps exposé – ouvre une fenêtre vers la conscience, vers la vérité (aletheia, en grec), perçue comme accessible quand, lentement, quelque chose commence à se révéler. Cest ce processus que capte loeuvre de Stankievech.
Lartiste sest rendu dans un lieu montréalais mythique, le cinéma Impérial, afin dy revisiter lexpérience menée par le photographe japonais Hiroshi Sugimoto dans sa célèbre série des cinémas. Stankievech, en ajoutant à la prise de vue le mouvement, renverse le procédé de Sugimoto : la caméra avance vers lécran blanc, repoussant graduellement hors du cadre le reste de la salle, jusquà ce que larchitecture ait entièrement disparu au profit de létendue lumineuse.
Lartiste transforme la séquence ainsi tournée en une installation à deux canaux distincts. Un premier projecteur diffuse limage de lécran, tandis quun second projette celle de lintérieur en quelque sorte « troué » de lImpérial. Synchronisées, ces deux images se rencontrent de chaque côté dun écran translucide, offrant une image composite du film dorigine ou, plus exactement, de son absence. Le spectateur est confronté à la matérialité de la lumière pure.
La dernière plage dun disque datant de 1915 intitulé They Dont Believe Me constitue la bande sonore de cette installation. Un souffle de bruit blanc coïncide avec la prise de vue panoramique. Dans un processus dabstraction, image et son se matérialisent alors en lumière pure, tonalités pures. Intéressé par la matérialité de lobjet sonore, Stankievech intégrera le disque vinyle à sa performance concert qui précèdera le vernissage.
La deuxième uvre présentée, Möbius Serum Albumin, est une sculpture cinétique. Un projecteur diffuse un film dont la boucle a la forme dun anneau de Mbius et dont la pellicule est enduite du sang de lartiste. Cest lincarnation de lautoréférence : un perpétuel retour de soi sur soi.
Charles Stankievech est le troisième artiste à bénéficier de cette occasion exceptionnelle offerte conjointement par PRIM et Dazibao de produire et de diffuser une uvre. Chaque année, un appel de dossiers spécial invite les artistes dont la pratiquphotographique shybride à laudio ou à la vidéo à soumettre leur projet.
Artiste et auteur dessais sur lart, Charles Stankievech uvre dans les domaines du cinéma, de larchitecture et du son. Dans son travail, qui allie histoire des idées et histoire des technologies, lexploration de la matière fait contrepoids aux questions philosophiques. Récemment, son travail a été présenté dans Leonardo (MIT Press), à la dixième Biennnale darchitecture de Venise, à Subtle Technologies (Toronto), Eyebeam (New York) et au Planetary Collegium (Royaume-Uni). Stankievech détient une maîtrise en Arts plastiques de lUniversité Concordia et un Baccalauréat en Anglais et Philosophie. Il partage son temps entre Montréal et Dawson City (Yukon), où il enseigne au Klondike Institute of Art and Culture (KIAC).
Lartiste remercie le Banff Centre et le Cinéma Impérial de leur généreuse collaboration.
Dazibao remercie lartiste de sa généreuse collaboration ainsi que ses membres pour leur soutien. Dazibao reçoit lappui financier du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts de Montréal. Dazibao est membre du Regroupement des centres dartistes autogérés du Québec.
Lexposition se poursuit jusquau 15 décembre 2007
La galerie est ouverte du mardi au jeudi de midi à 17 h
Charles Stankievech
Aletheias Veil
Projet de résidence issu dune collaboration spéciale avec PRIM
Aletheias Veil sélabore à partir du rectangle de lumière dun écran de cinéma : lieu infini de tous les possibles, point zéro de lutopie. Théâtre dune interaction complexe entre dissimulation et révélation, entre ce qui est là et ce qui est caché, cet écran qui iradie une lumière blanche et pure celle du temps exposé – ouvre une fenêtre vers la conscience, vers la vérité (aletheia, en grec), perçue comme accessible quand, lentement, quelque chose commence à se révéler. Cest ce processus que capte loeuvre de Stankievech.
Lartiste sest rendu dans un lieu montréalais mythique, le cinéma Impérial, afin dy revisiter lexpérience menée par le photographe japonais Hiroshi Sugimoto dans sa célèbre série des cinémas. Stankievech, en ajoutant à la prise de vue le mouvement, renverse le procédé de Sugimoto : la caméra avance vers lécran blanc, repoussant graduellement hors du cadre le reste de la salle, jusquà ce que larchitecture ait entièrement disparu au profit de létendue lumineuse.
Lartiste transforme la séquence ainsi tournée en une installation à deux canaux distincts. Un premier projecteur diffuse limage de lécran, tandis quun second projette celle de lintérieur en quelque sorte « troué » de lImpérial. Synchronisées, ces deux images se rencontrent de chaque côté dun écran translucide, offrant une image composite du film dorigine ou, plus exactement, de son absence. Le spectateur est confronté à la matérialité de la lumière pure.
La dernière plage dun disque datant de 1915 intitulé They Dont Believe Me constitue la bande sonore de cette installation. Un souffle de bruit blanc coïncide avec la prise de vue panoramique. Dans un processus dabstraction, image et son se matérialisent alors en lumière pure, tonalités pures. Intéressé par la matérialité de lobjet sonore, Stankievech intégrera le disque vinyle à sa performance concert qui précèdera le vernissage.
La deuxième uvre présentée, Möbius Serum Albumin, est une sculpture cinétique. Un projecteur diffuse un film dont la boucle a la forme dun anneau de Mbius et dont la pellicule est enduite du sang de lartiste. Cest lincarnation de lautoréférence : un perpétuel retour de soi sur soi.
Charles Stankievech est le troisième artiste à bénéficier de cette occasion exceptionnelle offerte conjointement par PRIM et Dazibao de produire et de diffuser une uvre. Chaque année, un appel de dossiers spécial invite les artistes dont la pratiquphotographique shybride à laudio ou à la vidéo à soumettre leur projet.
Artiste et auteur dessais sur lart, Charles Stankievech uvre dans les domaines du cinéma, de larchitecture et du son. Dans son travail, qui allie histoire des idées et histoire des technologies, lexploration de la matière fait contrepoids aux questions philosophiques. Récemment, son travail a été présenté dans Leonardo (MIT Press), à la dixième Biennnale darchitecture de Venise, à Subtle Technologies (Toronto), Eyebeam (New York) et au Planetary Collegium (Royaume-Uni). Stankievech détient une maîtrise en Arts plastiques de lUniversité Concordia et un Baccalauréat en Anglais et Philosophie. Il partage son temps entre Montréal et Dawson City (Yukon), où il enseigne au Klondike Institute of Art and Culture (KIAC).
Lartiste remercie le Banff Centre et le Cinéma Impérial de leur généreuse collaboration.
Dazibao remercie lartiste de sa généreuse collaboration ainsi que ses membres pour leur soutien. Dazibao reçoit lappui financier du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts de Montréal. Dazibao est membre du Regroupement des centres dartistes autogérés du Québec.
Lexposition se poursuit jusquau 15 décembre 2007
La galerie est ouverte du mardi au jeudi de midi à 17 h