Image : Aldric Mathieu

Aldric Mathieu et Caroline Hayeur, vernissage le vendredi 7 avril à 17h à Langage Plus

Aldric MATHIEU
sur fond blanc

Caroline HAYEUR
Adoland

Langage Plus a le plaisir de vous convier au vernissage de deux nouvelles expositions qui se penchent à leur manière sur les couleurs qui peuvent teinter une collectivité. La salle principale est investie par les œuvres de l’artiste plasticien Aldric Mathieu (Marseille, France) créées pendant sa résidence de deux mois à Alma avec les Pépinières européennes pour jeunes artistes. La salle projet et la petite galerie regroupent la série photographique Adoland de Caroline Hayeur (Montréal), une incursion dans l’intime adolescence de plus 34 modèles québécois de 11 à 57 ans.

Les différentes propositions de Aldric Mathieu pour l’exposition sur fond blanc déploient un véritable champ d’exploration de l’actualité de la peinture. Sur le lac gelé, c’est une porte peinte plantée dans la neige, dans la galerie, c’est le linoléum peint qui arrache le blanc du mur pour y introduire des strates de couleur. L’artiste tente de tricoter la couleur avec l’ici, de tisser un autre rapport au lieu. Le visiteur ou le passant est amené à se faire habitant, à questionner son passage, à jauger l’espace, la couleur agissant comme une faille, une proposition pour que le corps et l’œil s’y mettent au travail. Pigment mat, en aplat, vif ou fluorescent, matière aux bords déchirés, installation monumentale et bâtons peints essaimés dans la ville : les interventions et les œuvres présentées pour l’exposition rendent compte d’une mise en danger de nos repères par le plaisir de la couleur. Cette résidence de deux mois à Alma a été réalisée dans le cadre du programme Map des Pépinières européennes pour jeunes artistes, avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Centre Sagamie.

L’exposition Adoland est un portrait contemporain à la lisière du documentaire et de la photographie plasticienne ayant pour terrain la chambre d’adolescent. Sans chercher la scène décalée ou l’image-choc, Caroline Hayeur a activé un va-et-vient dans le temps en s’intéressant à des adolescences ordinaires, actuelles ou passées, et vécues par plus d’une trentaine de modèles.  Au fil de sa tournée à travers le Québec, la série s’enrichit par de nouvelles prises de vue locales qui provoquent une rencontre directe avec la communauté. On n’échappe pas au cliché des chambres d’enfants ou d’adolescents : débordements, accumulations, désordres en tous genres pour mieux marquer son territoire. Qualifiée d’anthropologie visuelle, cette série photographique poursuit une recherche axée sur le corps social, la question générationnelle et la définition de soi. Effectuée de 2011 à 2014, l’exposition Adoland a été soutenue par le Conseil des arts et des lettres du Québec.
 

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