Phobos Deimos de Simon Émond

  • Vernissage le jeudi 24 avril à 17h
  • Ville: Alma
  • Lieu: Langage Plus

Présenté par la Ville de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix

Devant l’objectif de Simon Émond, ce qui se donne à voir n’est jamais qu’un prétexte. La chair, la matière cèdent. Le rempart de lumière et d’ombre se dissout, laissant paraître l’inéluctable : à force de performer, nous nous oublions – traversons nos jours sans savoir qui nous sommes, ni ce que nous projetons.

Mais quels démons fuit-on ?

C’est à partir de cette question qu’Émond s’est replongé dans les premières années de sa pratique photographique. En revisitant ses archives, en disloquant les pixels en chambre noire numérique, il n’a pas seulement tenté de désassembler ce qui se manifestait devant l’objectif, mais aussi ce qui bougeait en lui comme créateur s’avançant à la rencontre du monde.

Qu’est-ce qui est à l’œuvre dans l’apparition? Quelle part de nous répond aux démons?

À travers ces images, l’artiste affronte ses propres spectres. Il cherche à voir s’il est possible de cohabiter avec eux sans s’effondrer. Il regarde ce qui demeure, une fois qu’on cesse de fuir.

Bien que le projet soit profondément intime, il touche à quelque chose d’universel : cette tension entre ce que nous montrons et ce que nous sommes vraiment. Entre ce que nous voulons préserver – et ce que nous devrions peut-être laisser mourir.

***

Autour de Mars tournent ses deux lunes, Phobos et Deimos, la Peur et la Terreur, nés de la Guerre et de la Discorde selon le peuple grec. L’une s’éloigne, vouée à s’éteindre dans le vide et le silence. L’autre s’approche, orbite après orbite, promise à une collision aveuglante.

Certain·e·s, à l’image de Deimos, parviennent à tenir leurs démons à distance. Iels s’allient aux ombres qui rêvent d’ombres, encore et encore, sans jamais s’y confondre. Leur éloignement n’est pas une fuite, mais un choix : celui de ne plus se laisser dévorer.

Et puis, il y a celles et ceux qui, comme Phobos

Événements à proximité