
Trois états de la fibre
- Vernissage le dimanche 7 septembre à 14h
- Lieu: Galerie d’art Stewart Hall
- Ville: Montréal
Artistes : Julie Bénédicte Lambert, Mylène Boisvert, Nathalie Levasseur
Commissaire : Pascale Beaudet
La Galerie d’art Stewart Hall est heureuse de présenter Trois états de la fibre. Julie Bénédicte Lambert, Mylène Boisvert, Nathalie Levasseur, commissariée par Pascale Beaudet. L’exposition explore quelques aspects de la fragilité humaine et naturelle, avec des matériaux peu communs en art contemporain : la tresse de paille de seigle, l’osier et le fil de papier de lin. Ces matériaux demandent un savoir-faire qui est par la suite détourné pour les fins de la création.
Mylène Boisvert tisse son propre fil de papier de lin pour créer des œuvres délicates où s’incarne le passage du temps. Elle a prélevé des fragments de papier peint aux motifs floraux dans la maison familiale pour les recontextualiser dans des œuvres évanescentes. Elle s’est aussi inspirée de la nature pour fabriquer un nouveau type d’herbier tissé détaillant des plantes indigènes, comme la renouée persicaire ou la sanguinaire du Canada.
Julie Bénédicte Lambert s’est intéressée à la paille de seigle tressée lorsqu’elle était en résidence au Portugal, à Guimarães, en 2022. Elle a remodelé un sac traditionnel, utilisé pour le transport, et l’a transformé en réceptacles d’affects. Étudiant les postures des statues de dévotion et les photos de déploration des journaux, elle en a emprunté les gestes et a formé la matière en la pressant contre son corps. Il en résulte des œuvres évocatrices de sentiments fugaces et pourtant persistants, qui sont applicables tant à l’oraison qu’à la déploration.
Nathalie Levasseur poursuit un double objectif : créer avec des techniques de tressage et susciter une prise de conscience environnementale. Elle travaille avec les matériaux naturels pour provoquer un sentiment d’émerveillement et montrer les processus naturels. Son installation, faite de rameaux de saule (qu’on appelle osier) qu’elle cultive elle-même, est une ode à la sérénité et une réflexion sur un monde changeant.