Alyssa Alikpala, Stina Baudin, Paul Maheke + Linda Rae Dornan

  • Vernissage le vendredi 9 mai à 18h
  • Lieu: CLARK
  • Ville: Montréal

Alyssa Alikpala
second site
09.05—14.06.2025
Salle 2

L’installation second site d’Alyssa Alikpala est une composition in situ, dont les éléments sont issus de matériaux propres à des lieux précis. Recontextualisées et représentées, les œuvres d’Alikpala sont à la fois trace et présence, preuve et mémoire, impression et révélation.

Ici, Alikpala agit comme une gardienne de la mémoire. Elle documente les marques et éraflures — les empreintes laissées au fil du temps par les corps et le labeur humains— sur le sol de son atelier. Elle traduit les vestiges de projets passés en matériaux durables. Elle immortalise les frontières intérieures de son espace de travail, aplatissant l’angle droit où le mur rencontre le sol, capturant ainsi la discrète ligne de séparation qui les unit. Alikpala recueille le résidu et l’essence par le biais du frottement, de l’empreinte, du moulage au sable et d’autres procédés relevant de l’estampe, des archives et du façonnage pour transférer ces traces vers une étude plus approfondie.

Stina Baudin
Paul Maheke
Commissaire: eunice bélidor
Salle 1

L’expression « valediction » se traduit par discours d’adieu ou clôture complémentaire. Il s’agit d’une phrase qui conclut une lettre d’au revoir. Méritant sa propre ligne entre le corps de la lettre et la signature, la valediction est un espace ambiant teinté d’affect, entre le « bien à toi » aride jusqu’au dévouement ardent du « je t’aime à la folie ». La valediction décrit l’état de l’auteur·e de la lettre — l’esprit dans lequel celle-ci a été écrite — ainsi que la façon dont elle se doit d’être rétroactivement lue. Bien que la signature conclue la lettre, la valediction, en nommant un affect, amorce le jeu d’attente d’une potentielle réciprocité. La valediction situe l’auteur·e dans un lieu écrit ; un port d’attache et d’intimité. Lae correspondant·e, à la lecture de la lettre, se retrouve à son tour dans un espace édifié de mots sensibles.

Dans l’exposition Valediction présentée au Centre CLARK, les artistes Stina Baudin et Paul Maheke tissent l’affect. Leurs œuvres respectives nouent des histoires et des mouvements à travers le temps. Avec leur pensée émancipatrice, Baudin et Maheke prennent chacun·e en considération des données et des réseaux pour façonner des imaginaires collectifs intimes, remettant en question l’identité, la mémoire et les récits traditionnels.

Poste audio
Linda Rae Dornan

« Il s’agit d’une œuvre sonore sur la démence et les soins, enregistrée pendant de nombreuses années alors que je m’occupais de mon partenaire, John Asimakos. Le journal que j’ai tenu était trop difficile à lire sur le plan émotionnel et j’ai fini par le transcrire à l’envers pour atténuer ma propre réaction. Transcription utilise ce journal inversé, des techniques de découpage et des répétitions constantes collées à la voix de John lorsqu’il essayait de communiquer. La répétition fait référence à l’incompréhension et à la détérioration du langage évidentes dans le déclin progressif des personnes atteintes de démence. La pièce audio tente de partager un espace intérieur d’intensité et de tendresse dans le monde isolé de la démence ».

— Linda Rae Dornan

Cette œuvre est présentée en collaboration avec le festival de musique expérimentale et d’art sonore RE:FLUX, un projet annuel organisé par le centre d’artistes autogéré Galerie Sans Nom (Moncton, Nouveau-Brunswick).

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