N°3 – une documentation-portail : avril, frotti (esquisse).

Gabrielle Larocque

  • Artiste en résidence
  • Ville: Val-David
  • Lieu: Atelier de l'Île

Résidence de création et d’exploration

En collaboration avec les trois lieux d’exposition professionnels de la région des Laurentides, l’Atelier de l’îleorganise des expositions pour célébrer son 50e anniversaire. En lien avec la programmation, le centre accueillera plusieurs artistes en résidences et en soutien à la production.

Le projet les immatériaux de l’île est une enquête sur les mémoires de l’Atelier de l’île, étant nouvellement membre du centre. Par mémoires, j’entends toutes formes de connaissances déposées dans les murs, les planchers, les tables, chaises, équipements, outils, retailles, poussières, etc. de l’Atelier et qui sont en dormance, peuvent être activé. Une collecte des récits associés aux objets de l’Atelier a été réalisé durant des conversations avec les autres occupant.e.s, en l’occurrence, les personnes utilisatrices de l’espace, à travers des dessins, des photographies, des frotti. En d’autres mots, les immatériaux de l’île est une manière de s’approprier les lieux tout en reconnaissant ce qui s’y trouvait avant. Un plan de l’atelier a servi de support pour les trois compositions qui ont eu recours à différentes techniques de sérigraphie. Faire confiance au processus reste une donnée importante du projet. En plus d’avoir rencontré les voix qui remplissent l’Atelier, j’ai découvert l’usage d’équipements inexistants dans mes gestes ou connaissances actuels. Je considère ainsi reconnaitre l’autre pour mieux me situer dans l’espace et m’autoriser son appropriation dans une perspective de soin et d’attention.

À propos de l’artiste

Issue des arts visuels et de l’anthropologie, Gabrielle Larocque s’intéresse aux méthodes, aux processus et modes de production de la connaissance, ce qui l’engage dans différents champs d’actions pratiques et théoriques, au-delà de la tour d’ivoire appartenant au système colonial et duquel elle hérite un bon nombre de privilèges. Son principal médium de recherche et de création est la relation qui s’établit au moment de collaborer. La sérigraphie comme l’écriture lui permettent de garder des traces de ces processus et de témoigner de(s) nouvelle(s) valeur(s) produite(s) à leur occasion. Plus les points de vue rassemblés dans la collaboration sont différents, plus il y a de possibilités de générer de la matière