Pérenniser le vivant avec Angela Marsh et Andrée Lévesque-Sioui

“ Est-ce que ça prend une intervention artistique militante pour permettre aux plantes de pousser?”

-Angela Marsh, It’s really just a love story –
C’est vraiment juste une histoire d’amour. p.38

Pendant 3 ans, Angela Marsh a agit comme artiste-gardienne de deux lopins de terre sur les plaines d’Abraham. Commissionnée par le Parc des champs de bataille et le MNBAQ pour réfléchir à la dichotomie culture contre nature, l’artiste écoféministe a travaillé avec lenteur à réensauvager 5000 m² de ce terrain fédéral en arrêtant tout simplement de le tondre. Au terme de son mandat, un constat: 3 années de soins et du non geste conscient de laisser pousser ayant permis l’identification et la survie de 242 insectes, 86 espèces florales, dont au moins 33 plantes indigènes, et douze espèce d’oiseaux, n’auront pas été suffisantes pour convaincre le cadre institutionnel de protéger ce vivant qui re-colonisait les Plaines à nouveau.

Dès lors, comment est-il possible de pérenniser ces pratiques artistiques qui ont pour but de travailler avec et pour le vivant ? Comment décoloniser nos façons de collaborer et de créer avec les autres espèces? Comment peut-on aborder le rapport culture-nature sans tomber dans la confrontation et sans renforcer les dualités?

À l’est convie les publics à une discussion ouverte avec l’artiste ainsi que sa collaboratrice la poète Andrée Lévesque-Sioui pour aborder ces questions. La conversation animée par Sevia Pellissier sera centrée autour de ce projet et du livre d’artiste qui en découle.

Tout le monde pourra échanger lors de cette rencontre d’environ 1h qui se veut interdisciplinaire, interculturelle et interspécifique.

Les échanges entre les artistes et les publics seront enregistrés puis disponibles en baladodiffusion. Les publics, les artistes et tout.es celleux qui souhaitent interroger les pratiques artistiques avec et pour le vivant sont invités se joindre à la discussion.

GRATUIT
OUVERT À TOUS.TES