
Mathieu Lévesque et Denys Tremblay
- Lieu: Langage Plus
- Ville: Alma
Errances et distorsions: entre l’humeur de Garfield et le charme d’Albi le Géant
Lévesque a conçu les œuvres de cette exposition comme des microcosmes visuels d’où émergent des fragments de pensées imprécises. Ces espaces ont été alimentés autant par des souvenirs que par le flux d’images issu du web qui perturbe le processus créatif, notamment lors des périodes de procrastination. Pour élaborer ce corpus volontairement ambigu dans son apparente désinvolture, l’artiste s’approprie des images, des emblèmes et des expressions issues de sphères culturelles variées : industries de la musique, de la publicité, du sport, monde de l’art, culture hip-hop, métal et punk, univers fantastique, ou encore références politiques. Il intègre également des éléments plus subversifs, dont la légitimité intellectuelle demeure incertaine, tels que les mèmes, graffitis, symboles associés à des milieux interlopes ou encore le fan art.
Errances et distorsions: entre l’humeur de Garfield et le charme d’Albi le Géant
Centrée sur l’ambiguïté entre maîtrise technique et lâcher-prise instinctif, la pratique picturale de Mathieu Lévesque interroge les relations entre l’œuvre peinte et son environnement immédiat. Il explore en particulier le rapport de dépendance structurelle qui lie la peinture au mur, questionnant ainsi les conventions de présentation et d’autonomie du tableau. Au-delà de cette problématique théorique, son travail, marqué par un éclectisme stylistique allant du graffiti au minimalisme, aborde des thématiques plus larges telles que la condition humaine et le passage du temps.
Bien que cette série récente s’inscrive dans la continuité du dispositif rythmique élaboré dans Les Parulines (2022–2023), elle s’en démarque par une volonté de retour aux sources. L’artiste y réinvestit des figures issues de la culture populaire, éléments qui avaient fortement influencé sa production antérieure à 2010, réaffirmant ainsi une dimension autobiographique et référentielle au sein de sa démarche.
Lévesque a conçu les œuvres de cette exposition comme des microcosmes visuels d’où émergent des fragments de pensées imprécises. Ces espaces ont été alimentés autant par des souvenirs que par le flux d’images issu du web qui perturbe le processus créatif, notamment lors des périodes de procrastination. Pour élaborer ce corpus volontairement ambigu dans son apparente désinvolture, l’artiste s’approprie des images, des emblèmes et des expressions issues de sphères culturelles variées : industries de la musique, de la publicité, du sport, monde de l’art, culture hip-hop, métal et punk, univers fantastique, ou encore références politiques. Il intègre également des éléments plus subversifs, dont la légitimité intellectuelle demeure incertaine, tels que les mèmes, graffitis, symboles associés à des milieux interlopes ou encore le fan art.
Les habits de L’Illustre Inconnu
Les habits de L’Illustre Inconnu, conçus et portés par Denys TREMBLAY sont emblématiques d’une réflexion profonde sur l’identité, la représentation et l’art s’intégrant à la vie. Caractérisés par une élégance singulière et une excentricité subtile, ces vêtements allient sophistication, mystère et ironie, oscillant entre l’uniforme protocolaire et le costume théâtral. Leur coupe précise, leurs matières nobles et leurs ornements symboliques témoignent d’une recherche rigoureuse, soulignant l’ambiguïté entre pouvoir et anonymat, prestige et discrétion. Ces habits témoignent d’un protocole dit périphérique, fusion inédite entre le protocole officiel régi par la préséance réglementaire et le protocole diplomatique régi par l’égalité de traitement.
En faisant généreusement don de ces pièces uniques à Langage Plus, Denys TREMBLAY inscrit son héritage artistique au cœur d’une collection dédiée à l’art actuel. Ce legs précieux permet au centre de préserver une œuvre immatérielle à travers ses traces matérielles, tout en enrichissant les questionnements sur la conservation des pratiques éphémères dont L’Illustre Inconnu demeure une figure emblématique au Québec.