Photo : © 3e impérial, centre d’essai en art actuel. Vue d’un bâtiment de l’ancienne usine Imperial Tobacco en contreplongée, depuis les sentiers de la rivière Yamaska.
PALIMPSESTE : EFFETS DU TEMPS
- Présentation à 15h
- Lieu: 3e impérial, centre d’essai en art actuel
- Ville: Granby
Pour célébrer 40 ans d’art actuel, le 3e impérial a conçu un programme d’activités sur 3 ans, de 2024 à 2026, qui puise dans les nombreuses strates et fils du temps de son histoire.
Le 8 novembre prochain à 15 h, l’événement PALIMPSESTE : EFFETS DU TEMPS marquera un jalon de ce programme. L’événement est ouvert au public.
Tableaux vivants – SYLVAINE CHASSAY
Théâtre d’ombres – ZOÉ VANIER-SCHNEIDER
Performance – SONIA ROBERTSON
Harangue performée – GUY SIOUI DURAND TSIE8EI 8ENHO8EN
Lancement de publication
JOIGNEZ-VOUS AUX CÉLÉBRATIONS !
PALIMPSESTE : EFFETS DU TEMPS puise dans l’imaginaire collectif cristallisé autour de l’histoire de l’usine Imperial Tobacco, haut lieu symbolique de l’histoire de Granby, de l’époque ouvrière aux années qui ont suivi sa fermeture, jusqu’à aujourd’hui. Deux artistes, Sylvaine Chassay et Zoé Vanier-Schneider, ont été invitées à créer des œuvres qui ravivent les récits du quotidien de celles et ceux qui ont fréquenté l’usine et qui l’animent encore aujourd’hui. Ces œuvres ont été créées au cours de 2025, en se basant sur les archives du centre et sur un corpus de témoignages et de photographies collectés en amont par l’équipe du 3e impérial auprès de la communauté locale.
PALIMPSESTE : EFFETS DU TEMPS est aussi l’occasion de revisiter une œuvre importante de l’artiste Sonia Robertson, Nipishtanau Tshishtemau (Je donne le tabac), réalisée dans le contexte d’une résidence de création au 3e impérial en 1997. Le critique d’art et sociologue Guy Sioui Durand signe un essai autour de cette œuvre, sous le prisme des concepts de rez d’art et d’art total autochtone, fédérés par un regard théorique autochtone, la sociologie du maïs.
Covoiturage
Stationnement
LANCEMENT DE PUBLICATION
Titre : Nipishtanau Tshishtemau / Wen’wa Tänonht / Je donne le tabac
No 4 de la collection Les carnets de l’art infiltrant, 3e impérial, 2025.
Auteur : Guy Sioui Durand Tsie8ei 8enho8en
Extrait de la publication :
« […] Nipishtanau Tshishtemau (Je donne le tabac) [œuvre de Sonia Robertson] fut une rez d’art fabuleuse, avant-gardiste. Les longs séjours dans le bâtiment [de l’ancienne usine Imperial Tobacco], les matériaux naturels et animaliers et les relations dans la communauté que l’artiste met en place se démarquent des stratégies formelles allochtones. Le projet mené par l’artiste s’enracine brillamment dans la vision autochtone d’art de la forêt, d’art-nature, d’art des bois et d’art vert. […] Sonia Robertson huma les odeurs ouvrières qui y persistent et dont le matériau tabac fera le pont avec son monde artistique autochtone. »
PERFORMANCE de Sonia Robertson
HARANGUE PERFORMÉE de Guy Sioui Durand
TABLEAUX VIVANTS
Cœur battant – Sylvaine Chassay
Inspirée des notions de rythme et de parcours imbriquées dans l’histoire des bâtiments de l’ancienne usine Imperial Tobacco à Granby, Cœur battant évoque des moments ou des états qui traversent l’existence de gens ayant un lien organique avec le lieu. L’œuvre se divise en deux tableaux vivants qui impliquent la participation de protagonistes de cette histoire. Le premier rend hommage aux ouvrières de l’usine. Le deuxième raconte la dynamique qui a animé les artistes à l’origine de la fondation du 3e impérial, centre d’essai en art actuel (nommé Haut 3e Impérial jusqu’en 1995), à partir d’extraits de journaux collectifs internes publiés par ses membres de 1986 à 1989.
THÉÂTRE D’OMBRES
Flueurs – Zoé Vanier-Schneider
Flueurs fait affleurer la mémoire d’un espace de soin qui a marqué le quotidien des travailleuses de l’usine Imperial Tobacco : une salle de repos menstruel où elles étaient libres de se retirer au besoin. Un théâtre d’ombres et de lumière révèle une hétérotopie oubliée, rappelant le tissu d’empreintes sensibles, d’ajustements et de gestes minuscules qui a modelé une appartenance partagée entre ouvrières et machine, entre soin et cadence. « Être dans ses fleurs », s’adapter au rythme du travail, aux flux du corps, flotter dans la lueur liminale d’une pause avant de reprendre sa place dans la chaîne de production…