Empire possessif, 2007, Photo: Guy L’Heureux

Yannick Pouliot et Maxime Galand, vernissage le vendredi 7 septembre à 20h à l’OEil de Poisson

YANNICK
POULIOT
Le soliloque et le diplomate
(grande galerie)

Grande figure de la rentrée, Yannick Pouliot s’est consacré durant l’été à la création d’un tout nouveau projet installatif. Celui-ci transformera la grande galerie et son approche. L’OEil de Poisson cherche, en invitant un artiste établi à revenir dans sa communauté, à souligner l’importance de la pratique de l’artiste et donner un solide coup d’envoi à la programmation du centre.

Pour ses sculptures, photographies et installations, l’artiste utilise la stratégie de la double lecture. Ses oeuvres déconcertent le spectateur dans sa perception initiale en se révélant différentes de ce qu’elles semblaient être. Utilisant des éléments d’architecture et de mobilier comme matière première, Pouliot exécute méticuleusement des formes domestiques qui intègrent des matériaux et des éléments décoratifs de luxe en les transformant en calambours visuels qui servent souvent de satire sociale.

C’est dans la continuité d’oeuvres reconnues comme Le courtisan et Régence qu’il nous attend avec la construction d’une salle complète et d’un mobilier, inscrits dans le raffinement d’une esthétique surannée. Un pan de société nous englobe et secoue les charmes de la distinction. Comme il disposait de nos espaces à sa guise, Yannick Pouliot mettra de l’avant la pratique d’un artiste émergent, Maxime Galand, dont les projets traitent d’une manière personnelle de certains sujets leur étant communs.

Né à Sainte-Justine-de-Newton (Qc) en 1978, Yannick Pouliot vit et travaille à Saint-Casimir-de-Portneuf. Diplômé de l’Université Laval en arts visuels, il étudie également l’ébénisterie. Il y a 10 ans, il recevait le prix Tomber dans l’OEil aux côtés de Benoît Blondeau et Jean-Philippe Roy

 

MAXIME
GALAND
Politiscothèque
(petite galerie et entrée vidéo)

Suivant tout juste nos jours de scrutin provincial, Politiscothèque prend forme comme une installation interactive où l’électeur-DJ peut manipuler des discours. Ceux-ci sont extraits de la vie politique québécoise des soixante dernières années. De Duplessis à Gabriel Nadeau-Dubois, en passant par Marois et Trudeau, seize têtes fortes offrent leurs mots chantants, rythmés, débilitants et passionnants au brave citoyen qui cherche sur quel pied danser.

Plongeant dans la foule de ses alter ego, il répond bien à l’explosion ponctuelle de portraits de chefs de parti et leurs attitudes médiatiques bien huilées. Celles-ci édifient, à l’évidence, diverses personnalités stratégiques que le public pourra voir et entendre dans la Politiscothèque, vrai beat flow électoral.

Maxime Galand est un grand fervent de l’échantillonnage, du clip vidéo et de la prolifération de personnages. Depuis la création de son blogue, Le box vocal, il ne compte que sur lui-même pour porter ou interpréter ses chansons, si populeuses soient-elles. Ce blogue lui a dailleurs permis de se faire connaître auprès de Yannick Pouliot qui lui a vite proposé de se joindre à lui comme artiste exposant.

Depuis janvier, Maxime Galand s’est mis dans la tête de faire de la chanson, de la musique, de l’improvisation, bref, n’importe quoi qui implique une glotte et de la bonne volonté. Vivant et travaillant à Montréal, il a obtenu un diplôme de deuxième cycle en littérature de l’UQAM. L’artiste a également étudié en musique et sciences pures au cégep St-Laurent. Ces dernières années, il a nourri un profond intérêt pour la bande dessinée, devenant par ailleurs chroniqueur-BD pour La diagonale, une plate-forme Web qu’il a cofondée avec des amis enthousiastes.

 

 

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