Karin Kihlberg & Reuben Henry
Waiting Room – Du 31 août au 29 sept. 2007
Vernissage + Within the Chaos there is CHNS
Performance musicale avec Bernard Falaise
Le vendredi 7 sept. à 21 h
Dans le cadre de la 10e édition du Mois de la photo à Montréal (commissaire : Marie Fraser), Skol présente deux facettes du travail des artistes Karin Kihlberg (Suède) et Reuben Henry (Angleterre). Ce duo dartistes trans-pose le langage cinématographique au sein de situations tirées du quotidien pour mieux en exposer, voire en déjouer la structure.
Dans la galerie, la vidéo intitulée Waiting Room (2006, 30 min.) traite des « inévitables circonstances de lattente ». Produite avec la participation du public lors dune résidence à la New Art Gallery Walsall (Royaume-Uni), la vidéo est accompagnée des dessins du scénario, ainsi que dune vidéo de production dont le but est de rendre visible aux visiteurs lécart qui existe entre la version finale « uvrée » et la réalité des relations vécues entre les participants au moment de la production.
Le soir du vernissage, la performance intitulée Within the Chaos there is CHNS (A Demonstration of the Classic Hollywood Narrative System) sera transmise en direct à lentrée de lédifice Belgo bien que jouée à distance, depuis lespace de la galerie, par le guitariste Bernard Falaise. Celui-ci improvisera la trame musicale dun scénario de thriller hollywoodien écrit par les artistes. Il devra en interpréter toutes les émotions et les péripéties propres aux mécanismes narratifs conçus pour retenir lattention du spectateur du début jusquà la fin.
Dans le but de créer des occasions de rencontres entre les artistes, certains membres du comité de programmation ont été invités à simpliquer activement dans le suivi des projets. Ainsi, lartiste vidéaste Patrice Duhamel a été jumelé au duo dartistes, en raison de leur intérêt commun pour les enjeux de la narrativité. En septembre, Duhamel nous livrera ses réflexions sur le narratif, à partir des uvres présentées à Skol. En voici un aperçu :
Construire lespace dun doute
Ce qui peut être appelé narratif doit tout à lenchaînement. Celui-ci représente lévénement, une relation singulière liant la cause à son effet. Lorsque nous remontons dun effet à une cause, on parle de suspense. Lorsquil sagit de séries autonomes de causes ou deffets comme dans les listes auxquelles sadonnent Sei Shonagon ou Georges Perec, on parle encore de narrativité. Dans luvre de Kihlberg & Henry, les liens de causalité sont déréglés. Il nous faut en rattacher les fils. Les stratégies narratives alternent et se mélangent. La vidéo Waiting Room révèle par labsurde la vacuité dans laquelle nous immerge lattente. Les artistes recourent, par exemple, au procédé hitchcockien du MacGuffin, où un objet devient vecteur de suspense et intermédiaire entre les sujets. Par exemple, le comportement des protagonistes dans lespace révèle des territoires et leurs hors champs (lenvers du décor) comme autant despaces croisés échappant à la linéarité conventionnelle du récit. Ces artistes, de différentes façons, sattachent à définir les enjeux participatifs que peuvent susciter la représentation et les dispositifs narratifs par des uvres ayant souvent une dimension performative.
– Patrice Duhamel
Karin Kihlberg & Reuben Henry
Waiting Room – Du 31 août au 29 sept. 2007
Vernissage + Within the Chaos there is CHNS
Performance musicale avec Bernard Falaise
Le vendredi 7 sept. à 21 h
Dans le cadre de la 10e édition du Mois de la photo à Montréal (commissaire : Marie Fraser), Skol présente deux facettes du travail des artistes Karin Kihlberg (Suède) et Reuben Henry (Angleterre). Ce duo dartistes trans-pose le langage cinématographique au sein de situations tirées du quotidien pour mieux en exposer, voire en déjouer la structure.
Dans la galerie, la vidéo intitulée Waiting Room (2006, 30 min.) traite des « inévitables circonstances de lattente ». Produite avec la participation du public lors dune résidence à la New Art Gallery Walsall (Royaume-Uni), la vidéo est accompagnée des dessins du scénario, ainsi que dune vidéo de production dont le but est de rendre visible aux visiteurs lécart qui existe entre la version finale « uvrée » et la réalité des relations vécues entre les participants au moment de la production.
Le soir du vernissage, la performance intitulée Within the Chaos there is CHNS (A Demonstration of the Classic Hollywood Narrative System) sera transmise en direct à lentrée de lédifice Belgo bien que jouée à distance, depuis lespace de la galerie, par le guitariste Bernard Falaise. Celui-ci improvisera la trame musicale dun scénario de thriller hollywoodien écrit par les artistes. Il devra en interpréter toutes les émotions et les péripéties propres aux mécanismes narratifs conçus pour retenir lattention du spectateur du début jusquà la fin.
Dans le but de créer des occasions de rencontres entre les artistes, certains membres du comité de programmation ont été invités à simpliquer activement dans le suivi des projets. Ainsi, lartiste vidéaste Patrice Duhamel a été jumelé au duo dartistes, en raison de leur intérêt commun pour les enjeux de la narrativité. En septembre, Duhamel nous livrera ses réflexions sur le narratif, à partir des uvres présentées à Skol. En voici un aperçu :
Construire lespace dun doute
Ce qui peut être appelé narratif doit tout à lenchaînement. Celui-ci représente lévénement, une relation singulière liant la cause à son effet. Lorsque nous remontons dun effet à une cause, on parle de suspense. Lorsquil sagit de séries autonomes de causes ou deffets comme dans les listes auxquelles sadonnent Sei Shonagon ou Georges Perec, on parle encore de narrativité. Dans luvre de Kihlberg & Henry, les liens de causalité sont déréglés. Il nous faut en rattacher les fils. Les stratégies narratives alternent et se mélangent. La vidéo Waiting Room révèle par labsurde la vacuité dans laquelle nous immerge lattente. Les artistes recourent, par exemple, au procédé hitchcockien du MacGuffin, où un objet devient vecteur de suspense et intermédiaire entre les sujets. Par exemple, le comportement des protagonistes dans lespace révèle des territoires et leurs hors champs (lenvers du décor) comme autant despaces croisés échappant à la linéarité conventionnelle du récit. Ces artistes, de différentes façons, sattachent à définir les enjeux participatifs que peuvent susciter la représentation et les dispositifs narratifs par des uvres ayant souvent une dimension performative.
– Patrice Duhamel
Montréal (Québec) H3B 1A2