Vide et vertige, exposition du 24 mars au 18 juin au 1700 La Poste

Vide et Vertige
Jocelyne Alloucherie, Ivan Binet, Mathieu Cardin

L’exposition Vide et vertige réunit trois artistes, soit deux photographes, Jocelyne Alloucherie et Ivan Binet, ainsi que l’artiste visuel Mathieu Cardin, créateur d’installations. Trois artistes de générations différentes qui se complètent mutuellement à travers une architecture du paysage propre à chacun.

    Pour la commissaire et directrice générale du 1700 La Poste, Madame Isabelle de Mévius, cette seconde exposition collective est l’occasion de mettre en relation des productions artistiques articulées autour des notions du vide et du vertige, se déclinant de diverses façons dans un rapport singulier à l’espace. Diverses stratégies sont déployées pour déstabiliser le spectateur  une frontière brouillée entre présence et absence, un déséquilibre induit par une perte de repères, un jeu d’illusion revisitant notre interprétation du paysage, une matérialité énigmatique… Toutes visent à créer une rupture dans l’état de satiété et à susciter chez le spectateur une réflexion active sur la subjectivité de notre regard sur le monde.

Jocelyne Alloucherie
        À travers des configurations complexes, l’œuvre de Jocelyne Alloucherie explore de manière conceptuelle et poétique des notions relatives à limage, à l’objet et au lieu. Elle a réalisé de nombreuses installations qui associent des éléments relevant de considérations sculpturales, architecturales et photographiques. Son œuvre a été exposée dans plusieurs institutions majeures au Canada, aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Europe et d’Asie. L’artiste est lauréate de nombreux prix, notamment le Prix du Gouverneur général du Conseil des arts du Canada en 2000, le prix Paul-Émile-Borduas en 2002, et le prix Jean-Paul-Riopelle en 2006. Elle a été reçue dans l’Ordre du Canada en 2008. Jocelyne Alloucherie vit et travaille à Montréal.
Jocelyne Alloucherie introduit le travail de la photographie en tant que structure à découvrir à travers des architectures, dans une forme d’analyse topographique de dédales qui s’ouvrent d’un monde à l’autre.1                                            

Ivan Binet
        Ivan Binet, photographe originaire de la ville de Québec, développe une pratique photographique depuis plus d’une vingtaine d’années, explorant principalement la notion de paysage. Il met en scène des lieux qui lui sont familiers, avec lesquels s’établit un dialogue où la photographie prend le rôle de médiateur. On retrouve ses œuvres dans plusieurs collections publiques, dont celles du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée canadien de la photographie contemporaine d’Ottawa et la Collection Loto-Québec, entre autres. Plusieurs fois boursier dans le cadre de projets d’intégration des arts à l’architecture, il a réalisé plus d’une vingtaine d’œuvres présentes dans l’espace public.  Ivan Binet vit et travaille à L’Ange-Gardien.

La photographie d’Ivan Binet est centrée autour d’un vide perçu non pas comme un néant insondable, mais comme une présence, un vide qui ordonne tout autour de lui. L’artiste déstabilise ainsi le spectateur en lui faisant perdre ses repères et le met en position de déséquilibre. 1

Mathieu Cardin
        Né en 1983, Mathieu Cardin est originaire de l’Outaouais. Sa pratique, qui se déploie principalement sous forme de sculptures et d’installations où l’accumulation et la déconstruction se combinent, laisse au spectateur le soin de distinguer ce qui relève de la fiction et de la réalité. L’œuvre de Cardin est souvent articulée autour d’un récit narratif où le public, complice de l’artiste, joue un double rôle d’acteur et de spectateur. Ses installations ont été présentées au Québec, notamment au Parisian Laundry, à la Fondation Guido Molinari et à la Galerie B-312, ainsi qu’en France, en Italie et au Mexique. Depuis 2008, Mathieu Cardin vit et travaille à Montréal.

Cette installation se présente comme un récit cinématographique où le spectateur devient la caméra. L’image est dynamique, car elle est constituée, par le mouvement de l’observateur à l’intérieur de l’installation, d’une multitude de points de vue. L’observation étant propre à chacun, il n’y a de vérité que subjective…1
 

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