Verticale présente : Décloisonner l’art public; le découvrir, le comprendre et l’apprécier, table ronde le jeudi 17 décembre à 13h30 à Artexte

Lieu : ARTEXTE, 2, rue Sainte-Catherine Est, Montréal
Date : Jeudi le 17 décembre
Heures : 13h30 à 17h30

30 places disponibles seulement, veuillez confirmer votre présence à cartel@verticale.ca

Cette table ronde est organisée dans le cadre des événements associés à Cartel. Initié par la Ville de Laval et coordonné par Verticale, Cartel participe à l’essor culturel et identitaire de Laval. Par cette initiative majeure, la municipalité lègue aux citoyens lavallois pour son 50e anniversaire six oeuvres d’art public faisant désormais partie de la collection.

Panélistes

    Pierre-Alain Benoît, directeur, Festival MURAL
    Doyon-Rivest, artistes
    Rose-Marie Ekemberg Goulet, artiste
    Benoit Lamarre, régisseur – patrimoine, muséologie et équipements, Ville de Laval
    Charlotte Panaccio-Letendre, directrice artistique, Verticale — centre d’artistes
    Vincent Roy, directeur artistique, EXMURO arts publics

Modératrice : Ève Dorais

Sujet de la discussion

L’art public n’est pas un syntagme homogène, il comprend toute une diversité de pratiques allant du monument historique, au vitrail, à la sculpture monolithique abstraite trônant devant un édifice gouvernemental, en passant par l’intervention bétonnée détournant le mobilier urbain, l’art mural, et pourquoi pas le tag, la performance furtive, et tous les arts vivants. Certes, il y a des distinctions à poser entre l’art public alternatif, sauvage, éphémère, et l’art public officiel, soutenu par les municipalités, le gouvernement et les institutions. Ce dernier est le plus souvent pérenne puisqu’il s’intègre aux collections publiques d’œuvres d’art. Cet impératif de durabilité conditionne l’assignation des budgets, le choix des matériaux, détermine le nombre d’artistes bénéficiaires, pour ne nommer que cela. Est-il un frein pour le développement de la diversité des pratiques en art public ? Peut-on envisager de moduler ce paramètre de sorte que des œuvres publiques aient une durée de vie variable, après quoi elles seraient démantelées d’un commun accord? Quel impact ces modulations temporelles ont-elles sur la nature des œuvres d’art public réalisées et sur leur réception? Cette modulation permet-elle de décloisonner les formes d’art public, de faire exploser la pratique, de rapprocher les différents horizons culturels d’où elles proviennent ? Qu’est-ce que cela implique au niveau de la gestion des collections d’œuvres d’art et de l’établissement des programmes en art public ?

À travers l’expérience variée de 5 panélistes, nous tenterons d’ébaucher une typologie des formes prises par l’art public et nous questionnerons le parti pris de la pérennité au profit d’initiatives de durée intermédiaire, voire éphémère. Pour tenter de comprendre comment l’impératif de la pérennité influence la nature des œuvres d’art public, nous profiterons de cette rencontre pour parler des modalités relatives à leur production, aux formes de collaboration qu’elles génèrent (financement, corps de métiers, etc.) et aux types de publics auxquels elles s’adressent. Nous cèderons la parole aux artistes qui nous parleront des concours en art public, de la gestion du travail et des budgets, du choix des matériaux, de l’arrimage de leur pratique en art public à celle de leur pratique en salle d’exposition.

Puis, nous examinerons les distinctions, réelles ou sectorielles, qui semblent exister entre l’art mural et l’art dit « public ». Nous chercherons à savoir s’il serait possible de donner un statut d’art public actuel à part entière à la murale, d’arrimer la culture artistique savante à celles puisant aux sources du « street art ». Pour tenter de décloisonner encore un peu plus les formes d’art public et les horizons culturels, nous remettrons en question les notions de style en discutant d’art public abstrait, figuratif, bédéiste, historique, politique, critique, décoratif. La conversation migrera vers la question de la mise en valeur des collections d’art public et leur accessibilité, parfois difficile, compte tenu du large territoire sur lequel elles se trouvent. Nous discuterons de l’efficacité de certains moyens, par exemple, l’organisation de parcours commentés, la création de plateformes web dynamiques, de publications, l’organisation d’activités de médiation, l’utilisation de la publicité, etc. Enfin, pour ouvrir le débat, nous poserons la question suivante : qu’est-ce qui fait une bonne oeuvre d’art public ?

Horaire de la table ronde à télécharger (PDF)

 

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