Vernissage des expositions Colonial Élégant de Carl Bouchard et Martin Dufrasne, Cracovia d’Allyson Glenn et Dis-moi donc ce qui regarde? de Belinda Campbell, le 2 novembre dès 20 h à Méduse

L’OEil de Poisson présente en simultané dans ses trois espaces de diffusion:
Grande Galerie: Colonial Élégant – Carl Bouchard (Ville de Saguenay)
et Martin Dufrasne (Montréal)
+ Petite Galerie: Cracovia – Allyson Glenn
(Vancouver)
+ Entrée vidéo: Dis-moi donc ce qui regarde? – Belinda
Campbell (Montréal).

Une rencontre avec les artistes, suivie du vernissage des
expositions, aura lieu le vendredi 2 novembre à 20 h au 580, Côte d’Abraham.
Kathleenkelly à la console dès 22 h.

CARL BOUCHARD ET MARTIN DUFRASNE
Colonial Élégant

Le travail de Carl Bouchard et Martin Dufrasne aborde les thèmes de l’identité,
de l’altérité, de la dualité et des jeux de pouvoir, ainsi que les notions de collectivité
et d’engagement. Par l’exploration de diverses formes de couplages (frères,
amants, jumeaux, duellistes, siamois, ennemis, etc.) où ils se mettent eux-mêmes
en scène, ces artistes explorent les dynamiques que conditionne la relation entre
deux personnes liées l’une à l’autre. Leurs installactions (gestes et actions en installation)
sont conçues comme des épreuves à surmonter, des exploits à accomplir.
Elles abordent les concepts de rivalité, d’honneur et du besoin de l’autre pour
s’illustrer.

Pour Colonial Élégant, Carl Bouchard et Martin Dufrasne proposent un corpus
d’oeuvres, composé de photographies et d’installations, qui investit des zones
floues et volontairement empreintes d’ambiguïté. Ici, dans cet espace et ce temps
trouble, se confondent: cauchemars et rêves, barbarie et civilité, labeurs et loisirs,
sophistication et rusticité. La figure archétypale du pionnier, défricheur de contrées
âpres et incultes, est utilisée pour aborder les thèmes de l’exploitation, de la domination
et de la soumission; à la fois dans le sens propre d’une gestion du territoire
et à travers la métaphore d’un contrôle des individus et de l’assujettissement de
ceux-ci. Le duo s’ingénie à frustrer notre désir de discerner clairement, d’établir
rapidement et de trancher définitivement entre le bien et le mal, entre le tendre et
l’agressif, entre le théâtral et le performatif. Ils investiguent et inventorient dans
leurs oeuvres, les diverses tensions qui animent les structures comportementales
tordues et les dynamiques relationnelles perverses.

Entre le jour et la nuit, à l’heure où toutes les couleurs se confondent, où bêtes
sauvages et cruelles sont pareilles à de fidèles protecteurs; comment distinguer la
complicité de la rivalité, la fidélité de la trahison, l’influence de la manipulation?
Dans un silence suspect, le souffle retenu, le temps semble suspendu.
Avant que se déchaîne la tourmente…

Entre le jour et la nuit, à l’heure où toutes les couleurs se confondent, où bêtes
sauvages et cruelles sont pareilles à de fidèles protecteurs; comment distinguer la
complicité de la rivalité, la fidélité de la trahison, l’influence de la manipulation?
Dans un silence suspect, le souffle retenu, le temps semble suspendu.
Avant que se déchaîne la tourmente…

Depuis 1998, Carl Bouchard (Ville Saguenay) et Martin Dufrasne (Montréal) développent une pratique
interdisciplinaire conjointe en parallèle à leur démarche individuelle. Leurs photographies, installations
et performances ont été présentées dans plus d’une vingtaine d’expositions et d’événements au Québec,
en Ontario, en France, en Colombie et au Pays de Galles.

WWW.MEDUSE.ORG/OEILDEPOISSON

Petite Galerie

ALLYSON GLENN
Cracovia

Il y a maintenant un peu plus de six ans, le frère d’Allyson Glenn partait pour la
Pologne. Au départ pour y poursuivre ses études, il s’y est finalement marié et
installé définitivement. Ce mariage interculturel a poussé l’artiste à s’intéresser
et à s’interroger face aux distances entre notre culture nord-américaine et celle
de l’Europe de l’est. Distances géographiques certes, mais également linguistiques,
idéologiques, identitaires, religieuses, historiques et politiques. Interpellée
par cette culture contemporaine post-communiste, Allyson Glenn y a
séjourné à plusieurs reprises afin d’en saisir l’essence. C’est ce besoin de compréhension
qui a poussé l’artiste à créer la série de peintures Cracovia, qui
regroupe portraits et lieux liés à son expérience intime en Pologne.

Les peintures d’Allyson Glenn présentent une image de la Pologne, et plus
spécifiquement de la ville de Cracovie, résolument contemporaine. Installée
dans le district de Kazimierz, le vieux ghetto juif, il est apparu essentiel
à l’artiste de représenter les gens vivant actuellement à Cracovie plutôt que
de présenter un survol historico-politique de la Pologne. Cracovia est née de
ces rencontres et discussions; l’intention première d’Allyson Glenn étant de
démontrer la lutte unique de la Pologne dans son effort de réconciliation entre
passé et modernité.

Allyson Glenn vit et travaille à Vancouver. À la suite d’études à l’Université d’Alberta ainsi qu’au
Royal College of Art et à la Kent Institute of Art and Design en Angleterre, elle complétait, en 2000,
une maîtrise en arts visuels à l’Université de Calgary. Depuis 1997, son travail a été présenté au
Canada, aux États-Unis, en Angleterre, ainsi qu’en République Tchèque. En plus d’avoir obtenu
des bourses de l’Alberta Foundation for the Arts ainsi que du Conseil des Arts du Canada, Allyson
Glenn fût en nomination pour le prix Sobey 2004.

Entrée vidéo

BELINDA CAMPBELL
Dis-moi donc ce qui regarde?

Belinda Campbell travaille principalement la vidéo et la performance où elle
construit des mises en scène théâtrales. Tel un catalyseur, son corps agit à
titre d’élément provocateur, il extirpe, désire et fabrique de toutes pièces un
espace propice à son bon vouloir, où le burlesque côtoie une forme complexe
de méditation, de violence et de mélancolie.

Belinda Campbell vit et travaille à Montréal. Elle a complété, en 2007, une maîtrise en arts visuels
et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal. Elle a présenté son travail notamment à Axe
Néo 7 à Hull-Gatineau, à Dare-Dare ainsi qu’à Optica à Montréal. Ses vidéos ont également été diffusées
à Marseille. En 2004, elle est invitée à présenter son travail en performance à Viva! Art Action,
à Skol, au Théâtre La Chapelle ainsi qu’à Clark, à Montréal. En 2005, Belinda Campbell réalise
une résidence de 3 mois à Paris avec l’appui de la Bourse internationale de la ville de Paris.

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