Image : Charles Fleury

Vernissage de Charles Fleury et de Stéfanie Tremblay précédé d’une présentation des publications Village et Mégantic, le vendredi 20 mars à 17h à Vu

Les deux nouvelles expositions de VU présentent les fruits de deux résidences de recherche et de création réalisées à VU. Les artistes Charles Fleury et Stéfanie Requin Tremblay ont tous deux reçu un soutien technique et artistique pour la production de leurs œuvres, qui ont été imprimées dans les laboratoires d’impression numérique du centre.

Le vernissage des expositions sera précédé d’une présentation des deux nouvelles publications de VU : Mégantic, de Benoit Aquin, et Village, de Klara Källström et Thobias Fäldt (co-publié avec B-B-B-Books). Alexis Desgagnés, qui signe un essai dans Village, fera une lecture publique de son texte. Avec ces deux nouvelles publications, VU affirme sa vision du livre comme un espace de diffusion à part entière pour les pratiques photographiques actuelles.

APPARITIONS FUTURISTES : EN AVAL DES COUCHES ET DU SUPRÊME
CHARLES FLEURY

Au terme d’une succession d’interventions plastiques et photographiques, Charles Fleury livre des icônes dont la déliquescence semble incessante. Alors que les regards vitreux tournés vers le ciel, les peaux maquillées et les ornements divers leur donnent une apparence funeste, chaque étape de leur décomposition semble aussi leur attribuer une force nouvelle. Chacune des opérations de l’artiste à même la matière photographique a transformé la physionomie des personnages – les découpes apparaissant telles des dissections, les gravures laissant des cicatrices et les colorations transformant les hommes en êtres surnaturels. Ensemble, les personnages semblent former un groupe obscur où chacun est sous l’emprise ou alors en extase devant un pouvoir suprême.

SELS DE BAIN
STÉFANIE REQUIN TREMBLAY

Ayant d’abord existé sous forme de livre, le photo-roman autofictionnel Sels de bain de Stéfanie Requin Tremblay trouve une nouvelle incarnation en exposition. Les récits dont le livre est formé sont distillés dans une série de photographies d’objets divers, reliques des aventures tantôt solitaires, tantôt romantiques de l’artiste. Les images forment un univers teinté d’une nostalgie des cultures populaires des décennies avant 2000. Son désir de garder vivantes les modes et les technologies désuètes – VHS, polaroid, disquettes – ne la freine toutefois pas dans l’actualisation de son fil d’actualités dans les réseaux sociaux. En trame de fond, on imagine des airs de synthwave française ou de punk rock anglais qui tournent sur vinyle ou sur un mix qu’elle vient d’enregistrer sur CD ou ruban cassette.

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