Benoît Blondeau

Vernissage à L’Oeil de Poisson, le vendredi 6 novembre à 20h

GRANDE galerie
Tenture-tendon
Benoît Blondeau (Québec, QC)

La peinture de Benoît Blondeau est un travail d’intensification ou d’infestation qui se pose en contraste, voire en opposition, au monde de la banlieue nord-américaine, de son amour de la neutralisation, de la séparation et de l’imitation. Concrètement, son travail consiste à construire des images par une rencontre de la couture et de la peinture, du textile et du pictural. La superposition couture/peinture accentue le côté matériel de l’oeuvre et crée un rapport de force en mettant en jeu les divers motifs et formes de sa peinture avec une intensité singulière à la limite du baroque.

Pour son exposition Tenture-Tendon, Blondeau présente une suite de grands formats picturaux s’appropriant en majeure partie les cimaises de la grande galerie. La taille imposante des toiles, les multiples textures des tissus recyclés ainsi que la richesse des pigments employés retiennent la présence du regardeur dans un parcours intrinsèquement lié au corps et à la matérialité. Un discours des éléments qui met en scène des mondes hétérogènes, qui brise les rythmes convenus et qui ouvre un éventail infini de possibilités. Questionnant nos perceptions par des jeux rhizomatiques incessants, la peinture de Benoît Blondeau est un fait que l’on évalue et palpe tel un paysage qui serait en perpétuel changement.

Benoît Blondeau vit et travaille à Québec. Il a complété un baccalauréat en 2002 et une maîtrise en 2009 en arts visuels à l’Université Laval, Québec. Même si la peinture est son premier intérêt, il a acquis une expertise dans le domaine du travail des métaux. Il a travaillé, entre autres, à titre de technicien de métal à l’atelier de L’OEil de Poisson. Il est récipiendaire du prix Fondation La Vigie (2002) et du prix Tomber dans l’OEil (décerné par L’OEil de Poisson, 2002). 

GRANDE galerie
La maison de l’autre
Stéphanie Chabot (Montréal, QC)

Issu d’une tradition punk rock de théâtralité railleuse, d’autocritique, et de déconsidération envers le bon goût, le travail de Stéphanie Chabot s’attaque sans gêne à de « grandes questions existentielles » avec un enthousiasme quasi juvénile. Adoptant une certaine candeur stratégique, son approche se base sur la jonction d’un émerveillement naïf et d’un féroce sens critique. Bien que profondément personnel, l’art de Stéphanie Chabot est toujours solidement enraciné dans la culture et la mythologie populaire. En omettant de réaliser son plein potentiel séducteur, elle s’assure que son travail demeure vulnérable et elle tente de le maintenir dans un équilibre fragile entre l’autoritaire et le ridicule.

La maison de l’autre de Stéphanie Chabot met en scène des objets banals en les investissant d’une force déstabilisante et vaguement menaçante. Pour construire l’ensemble de sculptures formant l’installation, Chabot a utilisé un mélange de matériaux bruts, d’objets trouvés et d’objets usuels récupérés, se servant à même le surplus d’objets désuets qui nous entourent au quotidien et qui existent tel un reproche de notre surconsommation. Articulée autour d’une esthétique de la domesticité, l’installation de Chabot évoque, de façon imaginative, l’instabilité et l’état d’anxiété propre à notre époque et à nos rapports avec le monde « naturel ». En mélangeant des esthétiques liées à la culture de consommation et au mythe de la nature, La maison de l’autre bouscule les préceptes de la dichotomie nature/culture pour faire place au monstrueux, au loufoque et à la transformation.

Stéphanie Chabot vit et travaille à Montréal. Depuis l’obtention d’un baccalauréat à l’université Concordia en peinture et dessin, sa pratique s’est élargie pour inclure l’installation multimédia, la sculpture et la vidéo. Son travail a été exposé dans plusieurs centres d’artistes et galeries au Canada, ainsi qu’en Angleterre, en Australie, et en Espagne. Stéphanie Chabot est titulaire d’une maîtrise de l’Université York, à Toronto.

Petite galerie
Il n’y a qu’une scène, il faut donc la partager
Mathis Collins (France/Canada)

Le travail de Mathis Collins mélange sculptures et performances dans des scènes où le corps et les objets interagissent et se transforment mutuellement. Se définissant comme un artiste activiste, Collins crée des oeuvres inspirées par diverses cultures populaires, par l’écologie radicale, la prévention en matière de santé, la tolérance et l’humanisme. Ses performances, sorte de théâtre partisan et caricatural, mettent en scène des personnages et des objets abîmés par une lecture dégoûtée du capitalisme. Ainsi, il incarne avec poésie et humour les orateurs charlatans et imposteurs de la première moitié du XXe siècle, en détournant des discours contemporains auxquel il confronte des figures de poètes, de pacifistes et d’anarchistes, et dont on confond souvent l’identité.

Le travail de Mathis Collins mélange sculptures et performances dans des scènes où le corps et les objets interagissent et se transforment mutuellement. Se définissant comme un artiste activiste, Collins crée des oeuvres inspirées par diverses cultures populaires, par l’écologie radicale, la prévention en matière de santé, la tolérance et l’humanisme. Ses performances, sorte de théâtre partisan et caricatural, mettent en scène des personnages et des objets abîmés par une lecture dégoûtée du capitalisme. Ainsi, il incarne avec poésie et humour les orateurs charlatans et imposteurs de la première moitié du XXe siècle, en détournant des discours contemporains auxquel il confronte des figures de poètes, de pacifistes et d’anarchistes, et dont on confond souvent l’identité.

Le travail de Mathis Collins mélange sculptures et performances dans des scènes où le corps et les objets interagissent et se transforment mutuellement. Se définissant comme un artiste activiste, Collins crée des oeuvres inspirées par diverses cultures populaires, par l’écologie radicale, la prévention en matière de santé, la tolérance et l’humanisme. Ses performances, sorte de théâtre partisan et caricatural, mettent en scène des personnages et des objets abîmés par une lecture dégoûtée du capitalisme. Ainsi, il incarne avec poésie et humour les orateurs charlatans et imposteurs de la première moitié du XXe siècle, en détournant des discours contemporains auxquel il confronte des figures de poètes, de pacifistes et d’anarchistes, et dont on confond souvent l’identité.

Entrée Vidéo
Le fond des choses
Chloé Lefebvre (Montréal,QC)

Les oeuvres de Chloé Lefebvre se présentent le plus souvent sous la forme d’assemblages sculpturaux qu’elle expose directement dans l’espace ou qu’elle montre à travers des compositions photographiques. Il lui arrive aussi de mettre en scène des situations ou des rencontres insolites dans le cadre d’interventions in situ et de réalisations vidéographiques.

où cinq personnes transfigurées par un maquillage de fantaisie exposent une part de leurs attentes et se révèlent malgré elles. D’entrée de jeu, chaque entrevue commence par la réception et le déballage d’un cadeau. Ainsi déguisés en chat, chien, papillon, tête de mort et Spiderman, les cinq personnages reçoivent leur cadeau puis répondent à des questions qui touchent à différents thèmes comme la fête, les espoirs d’enfant et d’adulte, la foi, la magie, les héros, les animaux de compagnie, le regret, la désillusion, le maquillage… À travers l’émergence de leurs souvenirs, de leurs aveux assumés ou non, de projections tant conscientes qu’inconscientes et surtout par le choix des plans et du montage, Lefebvre cherche à cerner les moments où les bonheurs convenus peuvent faire ressurgir, basculer ou provoquer du désenchantement. Le fond des choses est la première oeuvre vidéographique de Chloé Lefebvre.

Chloé Lefebvre ne s’est jamais limitée à l’usage d’un seul médium, comme le démontre son travail qui réunit vidéo, photographie, objets sculpturaux et installation. Empreinte d’ironie et de ludisme, son approche artistique rend compte d’un ensemble de réflexions sur le quotidien, la finitude, les artifices, le bonheur versus le désenchantement. Elle détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Elle est membre et siège au conseil d’administration de la Galerie Clark.

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