La galerie Les Territoires est fière de presenter deux nouvelles expositions solos dans le cadre de son programme de mentorat et d’expositions MAPPE.
Gabrielle Lajoie-Bergeron
Euh…non pas le premier soir. Les jeunes filles ne veulent pas d’histoire aborde les mécanismes de séduction et la manière dont les figures de jeunes filles apparaissent souvent comme un accès facile à des corps parfaits, malléables. Le corps féminin fut un territoire de conquête masculine, un trophée, un lieu de projection. Entre modèles de beauté, filles sexuellement épanouies et poupées gonflables, la glace est fine. En récupérant certains codes de cet espace fantasmatique, l’artiste questionne le motif de la jeune fille : motif luxueux de marchandise et de marchandisation. La poupée vend du rêve (des assurances aussi), elle fait fantasmer… La catin exige le respect, engendre le monnayable. Elle est la marchandise qu’on ne peut pas facilement brûler, parce qu’en la brûlant on se met aussi à vif.
Gabrielle Lajoie-Bergeron vit et travaille à Montréal. Son travail a été présenté dans plusieurs villes du Québec et d’Europe. Sa production a été présentée à la Centrale, Galerie B-312, Galerie Lilian Rodriguez, Galerie Art Mûr et Centre Presse-Papier. Elle a également été commissaire de plusieurs expositions, dont Petites Bouchées Hybrides (2010), Insubordonnées (2014) et Paysage actuel – Wilderness Explorations (2014). Gabrielle Lajoie-Bergeron a obtenu une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQÀM en 2014. Elle est récipiendaire de nombreux prix et bourses, dont la bourse du CRSH Joseph-Armand-Bombardier. En 2015, elle fait partie de la programmation de La Centrale Galerie Powerhouse, Les Territoires ainsi que d’une résidence/exposition collective commissariée par Isabelle Guimond à l’Écart.
Cette programmation double est présentée dans le cadre de MAPPE, un programme d’exposition et de mentorat qui fourni aux artistes de la relève les outils essentiels au démarrage et au développent de leur carrière. L’artiste-mentor pour la programmation d’Hiver 2015 est Chih-Chien Wang; les artistes mentorés sont Shanie Tomassini, Velibor Boović et Gabrielle Lajoie-Bergeron.
Velibor Boović
My Prisoner est une installation vidéo qui reconstitue un événement survenu le 3 avril 1994, dans un environnement social déchiré par la guerre en Bosnie, entremêlant images d’archives et une reconstitution contemporaine de la situation. Elle montre un jeune homme, escorté par un agent de l’armée, qui rend visite à son père emprisonné, ainsi que la réunion père-fils qui en découle. Combinant des éléments de l’autobiographie, du documentaire et de la fiction, My Prisoner navigue dans l’espace où le contexte historique, l’intime et le fictif interfèrent simultanément et se renforcent mutuellement.
Velibor Boović a grandi à Sarajevo, Bosnie-Herzegovine. Dans sa vingtaine, le pays de son enfance est devenu une zone de guerre et il a passé la durée du siège de Sarajevo aiguisant ses compétences de survie. En 1999, Velibor a déménagé à Montréal où il a travaillé comme ingénieur dans l’industrie aérospatiale pendant huit ans. Il a depuis abandonné sa carrière d’ingénieur pour consacrer son temps aux arts visuels. Velibor Boović a obtenu une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia. Il est récipiendaire du Roloff Beny Foundation Fellowship in Photography (2011), la Bourse de Maîtrise en Recherche du Fonds de recherche sur la société et la culture Québec (2012), le Concordia International Mobility Award (2014) et le Claudine and Stephen Bronfman Fellowship in Contemporary Art (2015). Son travail a été exposé aux États Unis, à Cuba, au Canada, et en Bosnie-Herzégovine. Ses photographies sont entre autres parues dans The New York Times, The Paris Review, Descant, International Herald Tribune, Chicago Tribune, Granta et BH Dani.
Pour plus d’information sur le programme MAPPE :
Gabrielle Lajoie-Bergeron