Une direction en sursis au RAAV ?

« Les séances de développement des options sont confidentielles. En aucun cas, l’identité du proposant d’une solution ne sera dévoilée ou identifiée… La sélection des options, qui se fait après que les associations aient consulté leurs instances, est une étape séparée. »
Correspondance de la firme Langlois Kronström Desjardins, S.E.N.C.R.L., Avocats, concernant la FORMATION SUR LA MÉTHODE DE RÉSOLUTION DES CONFLITS, en date du 1er octobre 2009

Ce court extrait résume la confidentialité à laquelle étaient tenus les associations d’artistes et les regroupements nationaux lors des discussions du Comité L’Allier. Cela dit, les intervenants présents étaient encouragés à consulter leurs instances, ce que comprenaient fort bien les responsables du Comité, les horaires ayant été aménagés pour permettre ces consultations. Lors de son assemblée générale du 6 novembre à Montréal, le RCAAQ a exercé ce droit en consultant ses membres et en discutant des enjeux soulevés et des conséquences qu’ils pouvaient entraîner pour les centres d’artistes autogérés. Bien entendu, le RCAAQ a émis un communiqué à la fin des travaux pour informer ses membres des résultats en date du 17 décembre. Aucun élément dit confidentiel n’a été dévoilé à la suite des séances de développement des options.

À quelle malhonnêteté intellectuelle le RAAV fait-il référence lorsqu’il se dit « victime d’une campagne de désinformation » (Le Devoir, le mardi 19 janvier 2010, p.B-8)? S’agit-il d’une tentative du directeur général du RAAV d’obtenir un sursis jusqu’à la publication du Rapport L’Allier, compte tenu que sa représentativité a été mise rudement à l’épreuve par d’autres acteurs du milieu – associations d’artistes et regroupements en arts médiatiques et interdisciplinaires – lors de la dernière séance de sélection des options, laquelle nécessitait un consensus ?

Il est clair que la direction du RAAV aurait préféré mettre ces délibérations en sourdine ; malheureusement, les réactions ont été trop nombreuses. Par ailleurs, cette direction a fait un pas de trop, en déposant auprès de la ministre de la Culture et des Communications un mémoire qui, comme nous l’avons déjà signalé, nous apparaît comme une tentative de court-circuiter les travaux du Comité L’Allier. Le RCAAQ, quant à lui, ne peut en aucune façon être pointé du doigt: il a fait son travail d’information et attend sereinement le rapport du médiateur.

 

Le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec compte actuellement soixante-huit membres, présents dans toutes les régions du Québec, à l’exception du Grand Nord. Ces centres d’artistes présentent chaque année plus de 800 événements auxquels participent près de 1 400 artistes, dont 80% sont Québécois.

Source : RCAAQ, 514 842-3984

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